Atteint d’un 2e cancer, il lance une fondation

CANCER. Le Trifluvien Julien Levac est un vrai battant. Âgé de 32 ans, il combat une deuxième tumeur au cerveau. Et même si ses chances de survie ne sont pas très reluisantes, il est bien loin de s’apitoyer sur son sort. Il choisit plutôt de faire avancer les choses en mettant sur pied une fondation pour financer la recherche sur le cancer.

La Fondation Canceromanique existe depuis environ un mois et, déjà, plusieurs personnes ont fait des dons. À la fin de l’année, la totalité des sommes recueillies sera investie pour la recherche.

«J’ai décidé de partir une fondation parce que pleurer, ça ne change pas les choses, explique-t-il. Mais amasser de l’argent pour trouver des solutions, ça, ça peut changer les choses. Je veux faire ce que je peux pour aider la recherche sur le cancer. Je me bats parce que j’ai une petite fille de trois ans et ma blonde est enceinte. Elle va accoucher dans les prochaines semaines.»

Julien a un syndrome héréditaire rare appelé le syndrome de Li-Fraumeni. C’est ce syndrome génétique qui contribue au développement de cancers. «Ma mère et ma tante sont mortes du cancer du sein à 44 et 46 ans. Ma cousine est morte d’une tumeur au cerveau à l’âge de 8 ans», dit-il.  

Quand il a combattu sa première tumeur au cerveau, Julien n’avait que 12 ans. À l’époque, son cancer était classé de stade 3 sur 4 et on lui prédisait 3 ans de survie. Maintenant, vingt ans plus tard, il fait face à un cancer au cerveau de grade 4.

«Grosso modo, c’est le même cancer qui a muté pour devenir un grade 4, résume-t-il. Ça fait presque 20 ans jour pour jour. Je me suis fait opérer au début du mois de janvier 1997 quand j’avais 12 ans et j’ai été opéré le 26 janvier dernier. Ils ont enlevé plus de 95 % de la masse. Ils ont enlevé 60 % du cervelet et 10 % du cerveau.»

Beaucoup de traitements

À la suite de son opération, Julien a entamé une première série de traitements de radiothérapie et de chimiothérapie. Dans quelques jours, il terminera cette première étape, après 30 séances de radiothérapie. Par la suite, il aura une pause d’un mois. C’est pendant ce mois que sa conjointe devrait accoucher.  

«Ensuite, j’ai une séquence de 5 traitements de chimiothérapie à double dose et 28 jours de congé, ajoute-t-il. Cette séquence-là va se répéter pendant 6 mois. Après ça, on verra. Peut-être que les choses vont changer entre temps parce que j’ai une résonnance magnétique trois semaines après la première étape, soit celle que je suis en train de faire.»

Pour faire un don à la Fondation Canceromanique : www.canceromaniaque.com