Assurance-emploi : la complexité administrative dénoncée
ASSURANCE-EMPLOI. Cinq organisations oeuvrant pour les droits des chômeurs dénoncent la complexité et les délais des démarches administratives pour bénéficier de l’assurance-emploi.
Dans le cadre de la Semaine nationale des chômeurs et chômeuses, ces organisations demandent que des améliorations importantes soient apportées au Tribunal de la sécurité sociale du Canada (TSS).
Le Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi (MASSE), le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Trois-Rivières, le Mouvement d’Action Solidaire des Sans-Emploi (MASSE) des Chenaux, le Conseil régional FTQ Mauricie et Centre-du-Québec et le Conseil Central Cœur-du-Québec (CSN) étaient réunis jeudi matin à Trois-Rivières pour proposer des recommandations au gouvernement fédéral.
Les cinq organisations exigent, entre autres, la fin des révisions administratives obligatoires des décisions lorsqu’une personne veut contester une décision. Elles demandent également la réduction de l’ensemble des délais de traitement des révisions et des appels de décisions ainsi que de privilégier les audiences en personne.
La liste de leurs exigences contient aussi la publication de l’entièrement des décisions prises par le TSS, la fin des rejets sommaires des dossiers, l’appel de plein droit à la division d’appel du TSS, la réinsertion d’un représentant des travailleurs au TSS et l’envoi automatique du dossier d’appel pour les demandes de révision.
Droit dénié
Le plus frappant et le plus inquiétant devant le constat du fonctionnement actuel du système est le déni du droit, selon David Maden du conseil régional de la FTQ Mauricie et Centre-du-Québec.
«C’est de l’argent qui a été versé par des travailleurs et des entreprises et les gens peinent à y avoir droit. Pour faire le parallèle avec une assurance privée, on vous dit à l’avance ce qui est couvert et ce qui ne l’est pas. Vous avez ensuite le choix de continuer ou non. Avec l’assurance-emploi, on vous oblige à cotiser, mais c’est compliqué d’avoir accès à de l’aide», illustre M. Maden.
«Les délais sont tellement longs et les démarches tellement compliquées que la plupart des gens ne contestent pas la décision. C’est tellement long que les gens ont le temps de se trouver un emploi avant d’avoir obtenu une réponse», déplore Marie-Hélène Arruda, coordonnatrice et porte-parole du Mouvement autonome et solidaire des sans-emploi.