Appui de Québec solidaire aux travailleurs en grève de Kruger
La députée de Québec solidaire responsable pour la région de la Mauricie, Ruba Ghazal, est venue témoigner son appui aux 563 travailleurs de Kruger en grève depuis jeudi. Elle a profité de son passage en Mauricie pour aller discuter, accompagnée de son collègue Simon Piotte, avec ceux et celles qui formaient la ligne de piquetage à l’entrée principale lundi en début d’après-midi.
La députée de Mercier soutient la cause de ces travailleurs qui ont fait des concessions salariales pour leur employeur en 2013.
« Un employeur comme la Kruger emploie des travailleurs qui ont fait des sacrifices il y a dix ans en disant: « On va peut-être moins avoir de bonnes augmentations de salaire parce qu’on veut que l’usine puisse se moderniser. » C’est quelque chose qu’ils ont fait pour l’usine, pour l’économie de la région. C’est la moindre des choses maintenant dans les négociations de récompenser ces sacrifices-là qui ont été faits par les travailleurs, surtout dans un contexte inflationniste où tout coûte cher et aussi dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. »
La lutte à l’inflation fait également partie des raisons pour lesquelles le parti donne son appui aux travailleurs aujourd’hui.
« L’inflation fait très mal. Le logement coûte cher. Ce n’est pas facile pour les plus jeunes de devenir propriétaires. L’employeur a tout avantage à négocier de bonne foi puis d’offrir des bons salaires. Ces usines-là, il faut qu’elles se modernisent. Il y a des investissements importants qui doivent être faits pour aller vers des filières où les entreprises peuvent faire beaucoup plus d’argent. Je pense que Kruger va vers ça. C’est important qu’il y ait des retombées sur les travailleurs et travailleuses. »
La députée de Québec solidaire, Ruba Ghazal, et le responsable du parti en Mauricie, Simon Piotte, ont rencontré plusieurs des travailleurs qui formaient la ligne de piquetage en début d’après-midi lundi.
Avec le développement de la zone d’innovation de la Vallée de la transition énergétique, la compétition deviendra forte entre les employeurs pour attirer ou garder des employés de qualité.
« C’est pour le développement économique de la région que c’est important. Il faut être concurrentiel sur le marché de l’emploi parce que les travailleurs, il y en a peut-être des plus jeunes qui pourraient réfléchir à aller ailleurs, à peut-être même déménager ou faire plus de transport pour aller dans la filière batterie. Il y a tellement de demande que ça serait dommage pour ici, localement, qu’on ne retienne pas les employés. »
Le responsable de Québec solidaire en Mauricie, Simon Piotte, abonde dans le même sens.
« C’est l’importance de garder un tissu industriel à Trois-Rivières parce que présentement, on le voit avec la filière batterie. Géographiquement on est supposé être dans le centre mais le centre est en train de devenir un trou de beigne. Il faut vraiment que les industries qui sont là se modernisent. On en a besoin du carton, on ne fera pas semblant. Ici ils le produisent et ils le produisent bien. Les employés sont de qualité, il faut juste reconnaître ce qu’ils font. »
La députée de Québec solidaire responsable pour la région de la Mauricie, Ruba Ghazal, discute avec le porte-parole syndical et représentant national du Syndicat Unifor, Steeve St-Pierre.
La communication reste ouverte
Sur la ligne de piquetage, le porte-parole syndical et représentant national du syndicat Unifor, Steeve St-Pierre, entend depuis jeudi les automobilistes qui klaxonnent en guise d’appui. Des grévistes sont présents aux trois entrées de l’usine 24 heures sur 24, sept jours sur sept.
« C’est toujours agréable de voir des députés se déplacer et venir nous rencontrer. C’est surtout l’appui de la population qui est agréable. La population nous appuie grandement. »
Les discussions avec la partie patronale ne sont pas rompues mais elles n’ont pas évolué depuis le déclenchement de la grève jeudi matin à 4 h.
« On attend un appel de la conciliatrice pour essayer de redémarrer ça, qu’elle nous convoque et soumette des dates. On va s’asseoir et on va essayer de renégocier. Le canal de communication n’a jamais été fermé. »