Une année 2018 chargée pour les municipalités

AFFAIRES MUNICIPALES. L’année 2018 sera bien occupée pour l’Union des municipalités du Québec (UMQ), entre autres avec la tenue des élections provinciales en octobre 2018.

«Les élections provinciales seront notre principal dossier en 2018, avance Alexandre Cusson, président de l’UMQ et maire de Drummondville. Dès janvier, on entamera une tournée des caucus d’affinités pour connaître les attentes des municipalités envers les différents partis politiques. Après cela, on fera la tournée du président à travers le Québec pour qu’à la mi-septembre, on puisse rencontrer les chefs des partis.»

Un autre gros dossier sera le suivi de l’adoption du projet de loi 122 qui reconnaît les municipalités comme des gouvernements de proximité. Concrètement, cela accorde plus de pouvoirs aux municipalités du Québec, notamment en matière d’aménagement du territoire et de transport.

«Par exemple, avant l’adoption du projet de loi, les villes ne pouvaient pas modifier la limite de vitesse des rues municipales sans demander l’autorisation du ministère. C’était étrange que des fonctionnaires de Québec, dans leur tour, connaissent mieux le territoire municipal que les villes elles-mêmes», souligne M. Cusson qui souhaite maintenant voir le gouvernement passer de la parole aux actes.

«Ce sont de belles valeurs, mais changer les mentalités n’est pas facile au sein d’une administration comme le gouvernement. Ce sera peut-être plus difficile auprès des hauts fonctionnaires. Il faut s’assurer que le respect soit là. On sera très vigilant», ajoute-t-il.

En parallèle, l’UMQ, que la Ville de Trois-Rivières a rejoint de nouveau après quelques années d’absence, identifiera aussi des objectifs à réaliser à court et à long terme pour venir mettre à jour le plan stratégique qui vient à échéance.

Par ailleurs, l’Union des municipalités du Québec suit de près les négociations concernant l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) puisque le dénouement des négociations aura très certainement des impacts sur plusieurs municipalités, notamment en ce qui a trait au commerce du bois d’œuvre.

Légalisation du cannabis

En prévision de la légalisation prochaine du cannabis, l’UMQ demande à ce que le tiers des revenus reliés à la vente de cannabis devrait revenir aux municipalités dans le but de compenser les impacts financiers importants entraînés par la légalisation.

Ces impacts risquent de toucher une dizaine de services municipaux, estime l’UMQ, tels que la formation des policiers et l’achat d’appareils pour détecter la présence de cannabis dans l’organisme des conducteurs, les services de sécurités en incendie, les cours municipales, la formation des employés municipaux, ainsi que les services de communication pour la diffusion de l’information et des campagnes de prévention aux citoyens.

«C’est une promesse fédérale qui ne doit pas avoir d’impact sur le compte de taxes municipales. Il y aura des conséquences sur le terrain. On a des attentes envers le gouvernement sur le pouvoir qu’on donnera aux villes en la matière. Pour nous, ça va de soi qu’on a droit à notre part. On s’attend donc à une augmentation des revenus», plaide M. Cusson.

Plus de femmes et de jeunes en politique

Alexandre Cusson se réjouit de voir que les efforts mis durant la campagne électorale municipale pour encourager les femmes et les jeunes à s’impliquer en politique. On peut compter 15 nouvelles mairesses et une augmentation de 154 conseillères municipales à travers la province. La progression est constante depuis 2005.