Ancien site d’Aleris : déjà plusieurs projets sur la table

TROIS-RIVIÈRES. C’est ce printemps que reprendront les travaux pour la décontamination du site de l’ancienne usine Aleris dans le secteur Cap-de-la-Madeleine. Alors qu’on parle d’un délai de trois à cinq ans pour enfin tourner la page, les projets d’avenir pour l’endroit s’accumulent.  

«Il y a déjà des gens qui s’activent, soutient la ministre de la Justice et députée du comté de Champlain, Sonia LeBel. Des gens sont venus nous rencontrer et il y a de beaux projets de revitalisation. Je ne dévoilerai rien pour le moment, mais c’est certain que c’est un beau secteur à exploiter. Ce n’est pas nous qui allons décider ce qui va se faire là, mais on veut favoriser la revitalisation.»

Le contrat pour la réalisation de la troisième phase de l’étude de caractérisation a été octroyé l’automne dernier. Mais en raison de l’arrivée hâtive de l’hiver, les travaux ne débuteront qu’au printemps. À l’automne 2019, les résultats de cette étude devraient être connus. En fonction de ceux-ci, un scénario de réhabilitation sera choisi et les premières étapes de ce dernier seront entamées. Le délai de décontamination du site sera alors précisé.

Parallèlement à l’étude, un appel d’offres pour la démolition des bâtiments présents sur le site devrait être lancé vers la fin de l’été 2019. L’objectif, c’est que la démolition puisse débuter avant la fin de l’année.

«Tout le processus est en marche, assure Mme LeBel. La raison pour laquelle présentement ça semble inactif, c’est à cause de l’hiver. Quand l’hiver sera terminé, les opérations sur place vont reprendre. On va s’assurer que la décontamination se fasse le plus rapidement possible.»

Rappelons que depuis 2011, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a investi un peu plus de 10 millions de dollars pour le site de l’ancienne usine d’Aleris. La disposition de matières dangereuses, la surveillance des lieux et la réalisation des deux premières phases de l’étude de caractérisation font partie des actions qui ont été entreprises par le MELCC.

Le site, en chiffres

  • C’est une superficie totale de 64 655 mètres carrés qui est touchée par une contamination essentiellement constituée d’hydrocarbures et de métaux.
  • Le volume des sols contaminés représente 58 000 mètres cubes. Les eaux souterraines ont aussi été contaminées, mais le ministère est intervenu pour éviter la migration de cette contamination hors du site.
  • Dans la phase 2 de la caractérisation, on parlait d’environ 20 millions $ pour décontaminer le site, mais il reste encore des études à faire.
  • L’usine Aleris a été fermée en 2008.