Agrile du frêne: des mesures prises pour les terrains privés

ENVIRONNEMENT. Afin de mieux lutter contre la propagation de l’agrile du frêne, la Ville de Trois-Rivières entend s’assurer, par des mesures réglementaires, d’une saine gestion de l’agrile du frêne sur les terrains privés.

Avec ce nouveau règlement, la Ville interdit notamment la plantation de frêne sur le territoire afin de limiter les risques de propagation.

Les représentants de la Ville représentant une autorité compétente pourront également pénétrer sur un terrain privé pour procéder à l’inspection d’un frêne se trouvant sur le terrain, vérifier tout renseignement ou pour constater l’application du règlement.

«On légifère pour préciser comment disposer des arbres infestés. On veut donner des facilitateurs aux citoyens pour les aider à gérer ce problème. Le but est que ce soit plus facilitant que coercitif, mais c’est de la responsabilité des citoyens de faire abattre des arbres infestés par l’agrile du frêne», affirme Ghislain Lachance, directeur général adjoint – Services aux citoyens et directeur des travaux publics de la Ville de Trois-Rivières.

La Ville pourra toutefois, au moyen d’un préavis écrit de 48 heures, ordonne au propriétaire d’un terrain de se conformer au règlement en lui indiquant d’abattre un frêne, de le faire traiter ou de gérer les résidus de l’arbre de façon conforme.

En cas de défaut de se conformer au préavis, la Ville pourra circuler et procéder à l’abattage des frênes en cause aux frais du propriétaire.

Toute personne contrevenant au règlement s’expose à une amende minimal de 100$ et maximale de 1000$. En cas de récidive, l’amende serait doublée.

«Il y aura un certain contrôle, mais ça ne sera pas la Gestapo. On va supporter les citoyens par de l’information. Mais on va demander qu’il y ait une déclaration officielle si un propriétaire constate qu’un frêne sur son terrain est infesté», ajoute M. Lachance.

Quand abattre un frêne infesté

Le propriétaire doit procéder ou faire procéder à l’abattage de tout frêne mort ou dont 30% des branches sont atteintes de dépérissement en raison de l’agrile du frêne. Il faut évidemment avoir préalablement obtenu un certificat d’abattage pour faire abattre un frêne d’une hauteur de trois mètres ou plus.

Le règlement détaille aussi les procédures de gestion des résidus de frêne, un élément essentiel puisque l’agrile du frêne se propage essentiellement lors du transport du bois.

La Ville souhaite négocier un contrat pour les arbres situés sur les terrains publics et mettre dans l’appel d’offres la possibilité pour les citoyens d’en profiter.

L’administration municipale surveille également plusieurs parcs de Trois-Rivières où l’on retrouve des frênes, soit les parcs Pie-XII (79 frênes), Laviolette (136 frênes) et Champlain (20 frênes), ainsi que le boulevard Gene-H.-Kruger (134 frênes).

Les élus municipaux ont récemment accordé un contrat de 105 036$ pour l’injection d’un insecticide sur des frênes situés sur des terrains publics et privés. En 2018, ce sont 280 frênes qui seront traités avec l’insecticide.