Affaire Vadeboncoeur: trois policiers reviendront au travail
TROIS-RIVIÈRES. Trois des quatre policiers impliqués dans l’Affaire Vadeboncoeur sont réintégrés dans leurs fonctions.
Barbara Provencher et Marc-André St-Amant revêtiront l’uniforme dès le 13 août. Quant à Dominic Pronovost, de par son poste de policier-pompier, il a choisi de poursuivre sa carrière du côté de la Direction de la sécurité incendie et de la sécurité civile dès lundi prochain (16 juillet), en vertu d’un privilège conféré par sa convention collective.
Les élus du conseil municipal ont entériné cette décision ce matin à l’occasion d’une séance publique extraordinaire. Ces réintégrations sont motivées par le jugement rendu par la Cour du Québec et par l’enquête du Commissaire à la déontologie policière qui n’ont retenu aucune citation pour les trois policiers.
«Nous avons attendu le résultat de l’enquête en déontologie policière avant de prendre une décision. C’est arrivé le 11 mai dernier. Barbara Provencher et Marc-André St-Amant prendront part à un plan de réintégration qui comprend de la formation, du jumelage et des séances d’information. Le poste a évolué en cinq ans. Pour Dominic Pronovost, il s’agira d’une mise à jour de connaissances et d’un plan de réintégration également», explique René Martin, directeur à la Direction de la police de Trois-Rivières.
«Pour les troupes, c’est une excellente nouvelle parce qu’ils ont appuyé leurs collègues ces cinq dernières années. Il n’y a plus raison de les laisser à l’écart», ajoute-t-il.
La vidéo de l’arrestation musclée d’Alexis Vadeboncoeur, il y a cinq ans, avait fait le tour du pays. Les quatre policiers impliqués ont fait l’objet d’un procès criminel qui a duré 31 jours.
Trois d’entre eux ont été blanchis des chefs d’accusation, tandis que le quatrième policier, Kaven Deslauriers, a été déclaré coupable de voie de fait simple. Il porte présentement le jugement en appel.
Durant cette période, Marc-André Saint-Amant, qui avait un poste temporaire, avait été congédié, tandis que Barbara Provencher et Dominic Pronovost avaient été suspendus sans solde.
«C’était une intervention à haut risque, ce soir-là. Il y a toujours eu des interventions musclées et il y en aura encore. Les policiers n’ont souvent que quelques secondes pour réagir. On maintient nos troupes à jour sur les formations», conclut M. Martin.