Adopter un enfant de la DPJ : témoignage d’une maman
ADOPTION. Parents de quatre beaux enfants, un couple de Trois-Rivières a récemment adopté une petite fille de 2 ans que la Protection de la jeunesse (DPJ) avait pris sous son aile. Voici leur histoire.
«L’adoption, c’est un vieux rêve que j’avais depuis vraiment longtemps, raconte Alexia Ptito. J’avais 16 ans et je savais que je voulais adopter.»
Après avoir mis au monde trois enfants, Alexia et son conjoint Benoît Brisson ont entrepris des démarches d’adoption à l’international. «C’est compliqué, le temps d’attente est très long et ça coûte très cher. On s’est donc tourné vers l’adoption locale. On a eu une première rencontre et tout de suite après, on a commencé à remplir les papiers», mentionne la maman.
Ils ont passé des entrevues, rempli des questionnaires et, six mois plus tard, ils ont accueilli la petite Marly. «Du moment qu’on a remis notre dernier papier, on avait un enfant une semaine plus tard, indique Alexia. Notre petite puce avait trois mois quand on l’a accueillie. Elle est née en novembre 2012 et on l’a accueillie dans notre famille en mars 2013.»
«Son attachement envers nous s’est fait presque tout de suite étant donné qu’elle n’avait pas beaucoup de contacts avec ses parents biologiques, poursuit-elle. Les enfants aussi ont très bien accueilli leur nouvelle petite sœur.»
En attendant d’être admissible à l’adoption, Marly a eu des contacts avec ses parents biologiques pendant un an. En février 2015, ils ont finalisé l’adoption de la petite.
«La première année, il y avait une certaine incertitude parce qu’on était une famille d’accueil en attente que l’enfant devienne admissible à l’adoption, mentionne la maman. On a bien expliqué le concept aux enfants. Si elle avait eu à partir, on ne voulait pas qu’ils pensent qu’eux aussi allaient devoir partir un jour. Ce qui était extraordinaire, c’était de voir que les enfants ont quand même décidé de s’impliquer à fond dans l’aventure. Ils se sont impliqués émotionnellement comme si elle était déjà leur sœur pour toujours, même en sachant que ça aurait pu leur briser le cœur.»
Vers une deuxième adoption
Bientôt, le couple entreprendra des démarches pour adopter de nouveau. La grande famille comptera donc cinq enfants.
«Avoir su à quel point c’était extraordinaire, j’en aurais fabriqué moins et j’en aurais adopté plus, lance Alexia Ptito. La première fois qu’on devient maman, on réalise à quel point on aime notre enfant. C’est fulgurant. On ne pensait pas qu’on pouvait aimer à ce point-là et on se découvre dans cet amour qui est grandissant. J’ai vécu la même chose avec Marly.»
«J’ai découvert que l’adoption ne change absolument rien. Le lien d’amour est aussi fort. C’est extrêmement magique de voir à quel point on peut aimer et de voir que tous les enfants vivent ça aussi», conclut la maman de deux filles et deux garçons.