Activités réduites pour Sidaction Mauricie

PRÉVENTION. En cette Journée mondiale de la lutte contre le sida, Sidaction Mauricie a réalisé diverses activités de sensibilisation auprès de la population générale. Cependant, par manque de financement, l’organisme a dû restreindre l’étendue de ses activités dans le cadre de la campagne.

Durant toute la Semaine de sensibilisation au VIH qui précède la Journée mondiale de la lutte contre le sida, Sidaction Mauricie a entre autres concentré ses activités de prévention sur l’affichage, notamment sur six autobus de la STTR à partir du 5 décembre.

Le 1er décembre, l’équipe de Sidaction s’est aussi déplacée au Cégep de Trois-Rivières en invitant les étudiants à participer à un jeu-questionnaire, question d’évaluer leurs connaissances sur le VIH. Elle a profité de chaque question pour véhiculer la bonne information, notamment à propos de la transmission, de la médication, etc.

Le manque de financement qui touche l’organisme depuis l’an dernier l’a forcé à réduire l’ampleur de sa campagne de sensibilisation et à adapter les activités qu’il fait durant en les axant sur le VIH plutôt que sur les ITSS en général.

Auparavant, l’équipe de Sidaction Mauricie se déplaçait dans différents endroits publics afin de faire de la prévention en parlant directement avec la population et pour faire la distribution de quelque 2000 rubans rouges en quelques jours. Cependant, cette mobilisation est devenue trop coûteuse pour l’organisme. Les ateliers et les jeux-questionnaires étaient aussi plus fréquents que maintenant.

Si les quelques activités de cette année ont lieu, c’est grâce à un bailleur de fonds, car Sidaction n’aurait pas eu assez d’argent dans ses poches pour quoi que ce soit.

La survie de Sidaction Mauricie

Suite aux problèmes de financement de Sidaction Mauricie, deux postes ont dû être fusionnés afin de réduire les effectifs de l’organisme. Christine Boisvert, agente d’information, mentionne que ce manque de fonds affecte aussi le travail sur le terrain. En effet, les disponibilités des intervenants sont moindres et ces derniers doivent prioriser la prévention plutôt que le soutien, soit avec la distribution de condoms et l’accessibilité au dépistage.

«On se bat encore et, heureusement, nous sommes encore debout et solides comme organisme. Nous ne sommes pas comme certains qui doivent mettre la clé dans la porte et congédier plusieurs personnes, mais c’est tout de même une réalité qui nous touche et qui risque de nous toucher de plus en plus, explique Mme Boisvert. Mon cœur ose croire que nous ne fermerons pas nos portes», conclut-elle.