Elle accompagne les gens en fin de vie
SANTÉ. Jasmine Paquin accompagne bénévolement des personnes en fin de vie. Dans le cadre d’un projet pilote au Centre hospitalier affilié universitaire régional (CHAUR) de Trois-Rivières, elle offre de son temps chaque semaine.
Ce projet pilote a pour objectif d’améliorer la qualité de vie des personnes en fin de vie qui se retrouvent sur les unités autres que celle des soins palliatifs. En place depuis le 19 mars, le projet réunit des bénévoles formés par la Fédération du Mouvement Albatros du Québec.
C’est pour offrir une présence rassurante et une écoute différente que Jasmine Paquin se rend au chevet de personnes en fin de vie. «Ce qui me motive à faire ça, c’est de pouvoir rencontrer des gens et leur apporter mon soutien, explique-t-elle. On ne connait pas ces personnes ni leur histoire, alors elles se sentent plus libres de s’exprimer. On est extérieur à la situation, on ne les juge pas.»
Cette expérience que vit Mme Paquin lui apporte beaucoup de sérénité dans sa vie. «C’est inévitable, on va tous mourir. Le bénévolat que je fais me prépare à cette étape, confie-t-elle. J’ai appris qu’il faut être capable de lâcher prise un moment donné et ne pas être angoissé par la mort.»
Les personnes qu’elle rencontre lui sont référées par l’équipe de soins de l’hôpital avec l’accord des familles. Avant d’entrer dans la chambre d’un patient, Mme Paquin prend un temps d’arrêt. Elle se prépare à offrir le meilleur d’elle-même à cette personne.
«On veut qu’elle soit confortable. On veut la faire sourire et la faire rire, mentionne Jasmine Paquin. On sait que la personne est là pour ses derniers jours, ses dernières semaines. On est ancré dans le présent. Ce qui est important, c’est ce que je peux faire pour égayer la journée de cette personne. On vit ça au jour le jour.»
Trois jours par semaine
Le projet pilote d’accompagnement bénévole prévoit trois périodes d’accompagnement par semaine. Au cours de ces périodes de trois heures, le bénévole accompagne une ou plusieurs personnes nécessitant des soins palliatifs et de fin de vie.
Par exemple, le bénévole peut faire la lecture, aider la personne à s’alimenter et collaborer à certaines activités pour soulager des inconforts, comme l’hydratation de la peau ou l’humectation des lèvres.
L’objectif est que le projet-pilote se poursuive à long terme. Celui-ci sera évolutif et adapté en fonction des besoins. Selon les résultats, il pourra également être exporté dans les autres centres hospitaliers en Mauricie et au Centre-du-Québec.