À l’assaut du mont Everest… par amour pour sa mère
Sylvie Martin est la mère d’Audrey Marineau. En 1998, elle a obtenu un diagnostic que quiconque ne voudrait recevoir. Elle est atteinte de la sclérose en plaques. À Noël dernier, sa fille lui a offert un cadeau qui reflète le courage et la persévérance dont fait preuve sa mère depuis une quinzaine d’années. Elle a décidé de s’attaquer au mont Everest pour venir en aide à la Société canadienne de la sclérose en plaques division Québec.
En octobre 2015, Audrey, âgée de 34 ans, et son copain Yanick Nolet, 36 ans, partiront pour le Népal afin de relever le Défi Camp de base de l’Everest SP. «Cette idée me trottait dans la tête depuis l’an dernier. Je voulais faire quelque chose pour la sclérose en plaques et pour ma mère. Nous avons gardé ça secret. Dans les dernières années, ma mère a vécu avec la maladie et le décès de mon frère alors on voulait lui démonter notre support.»
Une mère comblée
La mère d’Audrey a donc appris la nouvelle en même temps que parents et amis lors de la dernière fête de Noël. «J’étais sous le choc! C’est un défi assez ardu, mais j’étais tellement contente. C’est une grande preuve d’amour de ma fille que de relever ce défi-là. J’étais estomaquée et ça m’a pris quelques jours avant de le réaliser. Je vais l’aider du mieux que je peux à atteindre son but», ajoute Mme Martin.
Défi de taille
Mme Marineau est consciente de l’ampleur du défi qui l’attend. «C’est une expédition de 22 jours de randonnée et de trekking dans la montagne. Je suis en forme et je m’entraîne 3 à 4 fois par semaine. Je vais participer à un triathlon l’été prochain. Nous allons pratiquer des randonnées en montagne d’ici là. Il faut aussi fournir un certificat médical qui stipule que nous sommes aptes à faire l’expédition. Le défi est même ouvert aux gens atteints par la sclérose en plaques à qui la santé le permettrait.»
Haute altitude
L’ascension du Camp de base de l’Everest pour venir en aide à la sclérose en plaques est offerte 2 fois par année, soit en octobre et en mars. «Ça représente 5500 mètres d’altitude, mais le trekking en tout comporte 20 000 mètres à monter. La moyenne de l’altitude est supérieure 4000 mètres. On oscille entre 4200 et 5300 mètres pendant 22 jours et à certaines places, nous devrons nous arrêter 2-3 jours pour nous acclimater à l’altitude. Les maux de tête reliés au manque d’oxygène et les nuits froides font partie de certaines de mes craintes. Dans les moments difficiles ou lorsque je frapperai un mur, et bien, je vais penser à mère et à sa force.»
Levée de fonds
Pour partir en expédition, le couple devra amasser la somme 11 000$ chacun, montant qui sera entièrement remis à la Société. «Il faut comprendre qu’on ne se paie pas un voyage au Népal. Tous les frais reliés au voyage, c’est nous qui les défrayons. Le 22 000$ pour partir est remis à la Société. Nous allons faire des activités de financement. Pour l’instant, nous en sommes à l’étape du «brainstorming», mais un gazothon, un souper spaghetti ou un souper-conférence font partie des idées. Mon copain est propriétaire d’un dépanneur spécialisé dans la bière de micro-brasserie, qui elle, pourrait peut-être brasser une bière pour nous dont les profits iraient à la Société.»
Suivez ou aidez Audrey
Une page Facebook est accessible pour suivre les activités et le parcours d’Audrey et Yanick au «En route vers l’Everest» ainsi qu’à l’adresse suivante où il est possible de faire un don en ligne: http://scleroseenplaques.ca/qc/evenements/Everest/everest-SP.html. «Il est important d’aider aux recherches de cette maladie. Surtout tant qu’ils n’auront pas trouvé la cause exacte. Pour l’instant, il existe des types de médicaments qui deviennent inefficaces lorsque ton corps s’y habitue. Nous achetons du temps. J’en suis à mon 5e médicament présentement par perfusion et depuis 1 an, ça va bien. Lorsqu’il ne fera plus effet, je n’aurai plus d’options pour le moment dans mon cas. Il faut continuer les recherches et que ma fille s’implique ainsi me rend vraiment fière d’elle», conclut Mme Martin.