48 cols bleus à la rue
La Ville de Trois-Rivières procède à la mise à pied de 48 cols bleus temporaires afin d’économiser un million de dollars. Les employés reçoivent une indemnité de cessation d’emploi de huit semaines.
«Cette décision a fait l’objet d’analyses méticuleuses au cours des derniers mois et permet de réaliser une économie de plus de 1 M$, et ce, sans affecter la qualité des services aux citoyens. Rappelons que la masse salariale est le principal poste budgétaire à la Ville de Trois-Rivières et compte pour plus de 37 % du budget, soit 93,1 M$», explique la Ville, par voie de communiqué.
Le président du Syndicat des employés manuels de la Ville de Trois-Rivières (FISA), Simon Lapierre, est scandalisé par l’annonce de l’employeur. Il affirme que jamais l’administration Lévesque n’a invité le Syndicat à s’asseoir «afin d’identifier un problème et d’y trouver des solutions, d’autant plus que ses membres sont les seuls ciblés par cette politique.»
«C’est une décision unilatérale, abusive dans sa façon de procéder; même le conseil municipal est placé devant le fait accompli. C’est inhumain de traiter de gens de la sorte et nous allons tout faire pour sauver ces travailleurs dont plusieurs sont à l’emploi de la Ville de Trois-Rivières depuis 10 ans», a affirmé M. Lapierre.
Appel aux sous-traitants
Le président du SEMTR espère que la Ville ne prend pas cette voie pour éventuellement faire appel au privé.
«Ce serait une erreur. Partout ailleurs où on a voulu faire appel au privé, on s’est retrouvé avec des factures plus salées. Regardez ce qui est arrivé à Québec avec la cueillette des ordures.»
Simon Lapierre constate que «les employés ont une expertise; la Ville a payé pour les former afin qu’ils obtiennent les qualifications nationales en matière de gestion de l’eau potable, par exemple. Cette manoeuvre va sans aucun doute amenuiser le service direct aux citoyens. Il ne faut pas croire que ça n’aura pas de conséquences. Les sous-traitants ne feront pas attention à l’équipement de la Ville et tourneront les coins ronds», affirme-t-il.
Dans les prochains jours, le Syndicat des employés manuels de la Ville de Trois-Rivières (FISA) va examiner tous les recours possibles afin de contester cette décision politique. Il promet de tout mettre en oeuvre pour sauver les emplois des travailleurs.
«Les trifluviens sont en droit de conserver les services de qualité pour lesquels ils paient présentement. N’allez surtout pas croire que leur compte de taxes va diminuer si la Ville réduit ses effectifs», a conclu Simon Lapierre.
Certains postes temporaires, tels que technicien en eau potable, électricien et horticulteur, seront disponibles pour une période variant entre 20 et 30 semaines en 2015.