25 dons en 12 mois : le défi d’Émilie

Chez Plasmavie à Trois-Rivières, Émilie Duchesne n’a plus besoin de présentation. En quelques mois, la jeune femme est devenue une habituée du don de plasma, si bien que le personnel la salue maintenant par son prénom. La semaine dernière, elle y a réalisé son 22e don depuis le début de l’année, elle qui n’en avait jamais fait auparavant.

C’est qu’Émilie s’est lancé un défi : celui d’effectuer 25 dons de plasma en 2019 et d’inciter au moins une personne à donner pour la première fois.

«Comme plusieurs personnes, je trouve que c’est important le don de soi, alors j’ai commencé par donner du sang, raconte-t-elle. Ça faisait longtemps que ça me trottait dans la tête. Je trouve que c’est une belle action à faire. C’est à la portée de toutes les personnes qui sont en santé. Et en plus, c’est gratuit.»

C’est donc en décembre qu’Émilie a fait son tout premier don de sang. «Ça s’est bien passé et c’est là-bas que j’ai rencontré une personne qui recrutait pour le don de plasma, mentionne la jeune femme. On m’a dit que les besoins pour mon groupe sanguin étaient grands et que je pourrais donner aux six jours, c’est qui est beaucoup plus souvent que pour le sang. Je trouvais ça intéressant de me dire que je pouvais donner encore plus.»

«Avant, le don de plasma, c’était vraiment nébuleux pour moi, ajoute cette dernière. Je ne savais pas trop en quoi ça consistait. Quand ils me l’ont expliqué, j’ai vu que c’était très simple et que c’était une belle action que je pouvais faire toutes les semaines.»

Et voilà! Il n’en fallait pas plus pour que l’étincelle soit allumée. Et question d’y ajouter un peu de piquant, elle a décidé d’en faire un défi personnel. «Je suis une fille de défis. J’aime me dépasser. En 2018, j’avais comme objectif de faire 50 randonnées pédestres dans l’année», indique Émilie.

Près du but

Voyant qu’elle est tout près d’atteindre son objectif initial de 25 dons de plasma en un an, la Trifluvienne aimerait maintenant se rendre à 30 d’ici la fin de l’année. De plus, déjà deux personnes l’ont accompagnée chez Plasmavie.

«J’espère en inciter encore beaucoup d’autres à faire pareil, lance-t-elle. C’est méconnu et je trouve ça important d’en parler parce que c’est à la portée de la plupart d’entre nous. Plus j’inciterai de gens à donner du plasma, plus j’en serai fière.»

Quand donner ne coûte rien

Entrepreneure, barista, professeure de yoga et instructrice de marche nordique, Émilie pourrait facilement dire qu’elle n’a pas le temps de mettre le don de plasma à son horaire. Bien au contraire, c’est loin d’être une excuse pour elle.

«Je profite de ce temps-là pour lire, remplir mon agenda, faire des suivis auprès de mes clients, précise-t-elle. Ça dure environ 30 minutes dans mon cas et après je retourne faire mes choses. Ce n’est vraiment pas contraignant. J’ai la santé pour le faire et je réponds aux critères. Le reste, c’est juste de trouver une petite place dans l’horaire. Et on peut tous prendre un moment dans notre semaine pour aider les autres.»

«Moi, c’est ma façon de faire, poursuit-elle. Il y a plein de belles causes, mais je ne peux pas donner des centaines de dollars par semaine. Le don de plasma, ça ne coûte rien. Ça demande seulement un peu de temps. Et ça aide réellement les gens. C’est ce que je trouve merveilleux. Je peux même prendre mes rendez-vous ligne. Aucune excuse!»

Au fil des semaines, Émilie Duchesne a non seulement rencontré tout le personnel chez Plasmavie, mais elle a également fait la connaissance de donneurs aguerris. Certains d’entre eux cumulant des centaines de dons.

«Je trouve ça impressionnant et inspirant. C’est certain que je vais continuer de donner même quand mon défi sera terminé. Tant que j’aurai la santé et que je serai capable de donner, je vais le faire», conclut-elle.

Le plasma, c’est quoi?

Le plasma est la partie liquide du sang dans laquelle baignent trois types de cellules : les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. Il constitue 55 % du volume total du sang. C’est un liquide jaune, formé à 90 % d’eau et riche en protéines. Le plasma est utilisé pour fabriquer des médicaments pour les personnes aux prises avec un système immunitaire déficient et pour traiter de nombreuses autres maladies, notamment en neurologie. Tout comme le don de sang, c’est Héma-Québec qui gère le don de plasma.

Source : Héma-Québec