1500 patients par année seront traités à Trois-Rivières

SANTÉ.  En fonction depuis le début du mois de mars, le Service d’hémodynamie de l’hôpital régional de Trois-Rivières a déjà soigné près de 400 patients. On estime que d’ici la fin de l’année, environ 1500 personnes y auront recours.

L’hémodynamie est l’examen qui  permet d’évaluer les maladies des artères coronaires et de proposer un traitement. «On entre un cathéter par l’artère du bras ou de l’aine jusque dans l’aorte et on injecte un liquide de contraste qui permet de voir l’anatomie des artères en place. On voit alors lesquelles sont bloquées et on procède avec un cathéter spécial, muni d’un ballonnet. On ouvre l’artère et on installe un tuteur coronarien pour garder l’artère ouverte», explique Josée Bergeron, chef d’unité de cardiologie, de l’hémodynamie et de la trajectoire locale de cardiologie du CIUSSS MCQ.

Avant l’arrivée de ce tout nouveau service à Trois-Rivières, les patients devaient se rendre à l’Institut de cardiologie de Montréal (ICM) pour subir ce genre d’intervention. Un trajet de près de deux heures plaçant ceux-ci en situation de vulnérabilité, puisque les dommages dus à un infarctus sont plus difficilement réversibles après un délai d’une heure et demie.

L’implantation du Service était grandement attendue dans la région. En effet, le projet avait obtenu l’aval du gouvernement du Québec en 2012 et connu quelques retards. Au total, le projet, estimé au départ à 6 M$, aura coûté 8,1 M$. La Fondation régionale pour la santé de Trois-Rivières y a injecté 1,5 million de dollars, appuyée par deux généreux donateurs, soit Marmen et la Ville de Trois-Rivières.

L’équipe

Pour le moment, l’équipe compte un médecin cardiologue hémodynamicien, quatre infirmières spécialisées, deux technologues en imagerie médicale et un préposé aux bénéficiaires. Quatre autres infirmières s’y grefferont sous peu, étant présentement en formation à l’ICM.

Leur premier patient a été admis le 7 mars. Plus de 350 autres, tous âges confondus, l’ont suivi jusqu’à présent. Yves St-Onge est du nombre. Il a été soigné par l’équipe pour une deuxième déficience cardiaque. «J’ai reçu des soins impeccables et humains. En plus, j’ai pu avoir ma famille à mes côtés. Je ne pouvais pas demander mieux», témoigne celui  a pu repartir chez lui trois jours après son admission à l’hôpital.