120 bénévoles et plus de 800 repas par semaine

BÉNÉVOLAT. La popote roulante du Centre d’action bénévole (CAB) du Rivage réunit 120 dévoués bénévoles qui concoctent et livrent plus de 800 repas par semaine.

Il y a 12 ans, la popote servait environ 25 repas. Aujourd’hui, ce sont 168 repas chauds qui sont livrés trois fois par semaine. S’ajoutent à cela 400 repas congelés par semaine.

«On a de deux à trois nouvelles demandes par jour. Quand on recherche des bénévoles, ce n’est pas parce que les gens s’en vont, c’est parce que le service n’arrête pas de grossir», indique Louise Laporte, directrice adjointe au CAB du Rivage et responsable du service de popote roulante.

Les équipes de livraison sillonnent les routes des secteurs Cap-de-la-Madeleine, Sainte-Marthe et Saint-Louis-de-France.

Claudette Alarie s’implique auprès du service depuis plus de 15 ans. «Je me souviens que ma mère s’impliquait pour le service et quand une voisine m’a parlé de la popote roulante, j’ai fait le grand saut», raconte-t-elle.

Après tout ce temps, elle y met toujours autant de passion. Tous les jeudis matin, elle participe à la livraison des repas et, un après-midi par mois, elle enfile son tablier pour retrouver ses collègues en cuisine. Lyne Jutras fait partie de ceux-ci.

«Ça fait trois ans que je m’implique, mentionne cette dernière. J’avais du temps à offrir et j’ai toujours aimé faire de la cuisine. Il y a aussi le fait que mon père en a eu besoin il y a une vingtaine d’années, alors je sais que c’est important pour plusieurs personnes.»

Parmi les généreux bénévoles qui composent l’équipe de la popote roulante du CAB du Rivage, on retrouve aussi Claude Champoux et Alen Lapointe. Tous deux s’occupent de la livraison des repas.

«Je suis nouveau dans l’équipe et je suis épaté par l’équipe et la structure. La qualité de notre équipe, c’est ce qui fait le succès de la popote roulante. C’est pour une bonne cause et on se sent réellement apprécié. C’est un beau passe-temps. C’est aussi une ambiance chaleureuse», témoigne M. Champoux.

«Depuis l’âge de 24 ans, j’ai toujours fait du bénévolat. Ça nous fait sortir de la routine et ça nous fait oublier les tracas du quotidien. C’est une leçon de vie chaque jour qu’on fait la popote roulante. On voit des situations qui nous font réfléchir. Nous, on a la santé pour aider les autres, alors on est chanceux de pouvoir le faire», renchérit M. Lapointe.

Une aide concrète

Carmelle Ouellet, 85 ans, a découvert la popote roulante il y a environ trois ans. «J’ai commencé par prendre deux repas par semaine. De fil en aiguille, j’ai augmenté à trois repas, puis à cinq repas», dit-elle.

«Ça m’évite de faire de grosses épiceries que je ne suis plus capable de faire, poursuit Mme Ouellet. Il a fallu que je me rende à l’évidence. Les sacs sont trop lourds pour que je les transporte sans me blesser.»

Grâce aux cinq repas qu’elle prend de la popote roulante, les épiceries de Mme Ouellet sont beaucoup moins grosses. Elle compte bien faire appel au service pendant encore plusieurs années.

Bientôt une nouvelle cuisine?

Le Centre d’action bénévole du Rivage a pour projet de rénover sa cuisine. «Nos équipements ne sont plus adéquats. Ce n’est plus adapté pour répondre à la demande qui grandit tout le temps. Les bénévoles sont là, mais notre équipement n’est plus adéquat», indique Louise Laporte du CAB du Rivage.

Le CAB a besoin de trois cuisinières commerciales et trois gros fours commerciaux. «Il faut faire des rénovations pour accueillir cet équipement-là. C’est un projet qu’on souhaiterait faire, mais il nous faut l’argent pour le faire», ajoute Mme Laporte.