Volvo EX90 2024 : un premier regard au futur de la marque
• Volvo nous a présenté son nouveau VUS EX90 2024 à Toronto.
• Le nouveau venu marque le passage à une nouvelle ère en matière d’électrification chez Volvo.
• D’ici 2030, la compagnie va nous présenter un nouveau véhicule électrique par année, si bien que les moteurs à combustion auront disparu de son offre au tournant de la prochaine décennie.
Toronto, Ontario – Volvo prépare l’arrivée de VUS électriques de conception novatrice, dont l’EX90. Ce dernier, qui profite d’une nouvelle plateforme et de quantité de technologies avancées vient se présenter comme le futur de la marque.
La compagnie propose déjà des modèles électriques avec le XC40 Recharge et le C40 Recharge, mais l’EX90 est une bibite passablement plus évoluée. Celui-ci a été dévoilé une première fois à l’automne 2022.
Ses débuts sont toutefois prévus pour l’année 2024. Ses premiers pas officiels pourraient même avoir lieu l’an prochain, car Volvo a un autre VUS plus compact à nous montrer d’ici là, possiblement l’EX30.
En attendant, une version du EX90 est débarquée à Toronto le temps d’une journée. Nous avons un petit saut dans la ville reine pour aller l’examiner d’un peu plus près.
Qu’est-ce qui ressortit de l’expérience ? Une bonne impression, mais surtout, la compréhension que Volvo a sérieusement brassé ses cartes avec ce modèle pour nous offrir de nouveaux paramètres. C’est le cas en matière de design, d’aménagement intérieur, et de technologie, notamment en ce qui a trait à la sécurité.
Un style reconnaissable
Vous n’aurez pas de difficultés à identifier un EX90. Ce dernier reprend la signature de la marque, ainsi que les proportions du XC90 que l’on connaît bien. Notez que les lignes du nouveau venu sont beaucoup plus épurées. C’est évidemment le cas, la configuration électrique éliminant la nécessité d’une grille. On souligne aussi que le modèle est un peu moins haut, mais un peu plus long. Comme son frérot équipé d’un moteur à combustion, l’EX90 offre un aménagement à trois rangées de sièges.
Ce qui frappe au premier regard, c’est ce qu’on retrouve à l’avant du toit, juste au-dessus du pare-brise. Il s’agit d’un module que l’on pourrait comparer à ceux (plus massifs) que l’on voit sur les voitures autonomes qui sont à l’essai. De format beaucoup plus compact, celui de Volvo regroupe caméras, radars et lidar afin de proposer une suite de sécurité comme il ne s’en est jamais vu avec un des produits de la marque. J’y reviens.
Portez aussi attention aux poignées de porte. Elles sont au même niveau que les panneaux de la carrosserie et se déploient lorsqu’on déverrouille le véhicule. On est toujours inquiet de ce genre d’approche l’hiver. Ce qui est bien ici, c’est qu’il est possible de se glisser les doigts sous la poignée pour l’ouvrir de façon plus traditionnelle. Voilà le genre de petit détail qui démontre que le travail n’a pas été bâclé.
Enfin, malgré son volume de chargement généreux à l’arrière, Volvo a quand même aménagé de petits espaces de rangement sous le capot.
À bord
Ce qui frappe lorsqu’on se glisse à bord, c’est l’absence de cuir. Au cœur de la mission de l’entreprise est la réduction de son empreinte et ça passe par de nouveaux matériaux, comme le Nordico. Volvo le décrit de cette façon : « une expression contemporaine des valeurs scandinaves qui établit une nouvelle norme pour la décoration d’intérieur haut de gamme. »
Le Nordico est un textile fabriqué à partir de matériaux recyclés tels que des bouteilles de plastique, ainsi que de matériaux bio provenant de forêts gérées de manière responsable en Suède et en Finlande. Quant aux boiseries (faites de bois certifiés FSC [Forest Stewardship Council]), elles sont rétroéclairées pour un effet plutôt riche.
Bref, on réapprend à penser le luxe.
Pour ce qui est de la présentation, Volvo, qui proposait déjà des cocons épurés, repousse la chose encore plus loin. Au tableau de bord, deux écrans. Un petit, de forme rectangulaire, regroupe devant nos yeux les informations essentielles à la conduite comme la vitesse. L’autre, qui fait 14,5 pouces, s’allonge au centre du véhicule et contient tout le reste des fonctionnalités. Et quand on dit tout le reste, on ne badine pas. C’est simple, mis à part la molette centrale (qui peut servir pour ajuster le volume, soit dit en passant), aucun bouton n’est présent à la console centrale du EX90.
Oui, tout doit passer par l’écran tactile, une façon de faire qui ne m’a jamais enchanté. La tendance semble cependant irréversible à travers l’industrie et les plus récalcitrants comme moi devront s’y faire. S’il y a une bonne nouvelle, c’est qu’en raison de la taille de l’écran, les touches tactiles sont plus grosses, plus faciles à effleurer. Aussi, avec l’amélioration constante des fonctions vocales, quantité d’ajustements peuvent se faire avec la simple diction d’une commande au système du véhicule.
Ordinateur sur roues
Parlons-en, du système central du véhicule.
Comme d’autres, j’ai souvent utilisé l’expression « ordinateur sur roues » pour décrire les véhicules modernes. Cette fois, c’est Volvo qui reprend l’expression, ce qui démontre à quel point sa plus récente création est tout sauf un véhicule traditionnel. En fait, un système n’attend pas l’autre avec l’EX90, comme l’approche multimédia intégrée de Google ou les plateformes d’Intelligence artificielle Xavier et Orin de NVIDIA DRIVE, les plateformes Snapdragon Cockpit de Qualcomm Technologies, ainsi que les logiciels développés en interne par les ingénieurs de Volvo. Ces derniers gèrent la plupart des fonctions essentielles à l’intérieur du véhicule, de la sécurité au multimédia, en passant par la gestion de la batterie.
Nous aurons bien entendu l’occasion de revenir en détail sur le tout une fois que nous mettrons à l’essai le modèle, mais pour vous donner un avant-goût, citons trois exemples reliés à la sécurité.
Avec son système de caméras, l’EX90 est capable de repérer ce qui se passe 250 mètres à l’avant du véhicule, bien avant que l’on puisse réagir. Et l’on nous promet une efficacité remarquable à cette distance, comme l’identification d’un simple ballon sur la route ou encore d’un animal. Voilà qui sera très utile la nuit.
La haute surveillance
À l’intérieur, sur le dessus du tableau de bord, un autre module regroupant caméras et capteurs est là pour surveiller ce qui se passe dans l’habitacle. Entre autres, le niveau d’attention du conducteur est étroitement surveillé. Si l’EX90 note que vous êtes fatigués au volant, il va vous en informer, jusqu’à intervenir de façon graduelle. Si vous ne répondez pas (sommeil, malaise physique, etc.), il va s’arrêter et lancer un appel à l’aide.
Enfin, une alerte pour les places arrière encore plus sophistiquée que ce qu’on peut voir sur les véhicules actuels sera de la partie. La technologie qui sera proposée par Volvo sera capable de détecter des mouvements à l’arrière, même la respiration d’un être vivant qui y aurait été oublié. La température pourra être ajustée au besoin, mais une alerte sera aussi envoyée sur votre téléphone cellulaire. Bref, il faudra faire exprès pour faire ce genre d’oubli.
Ah oui, le moteur
N’oublions pas l’essentiel, ce qui va animer l’EX90. Au départ, la version qui va nous arriver profitera de deux moteurs et d’une batterie de 111 kWh. En tout, la puissance maximale est annoncée à 496 chevaux (avec le mode puissance) alors que l’autonomie anticipée est à 480 km de ce côté-ci de la planète. Pour ce qui est de la recharge, Volvo promet le passage de 10 % à 80 % d’énergie en 30 minutes sur une borne rapide (on devine 350 kW, mais aucune mention n’est faite).
Évidemment, soyons prudents avec toutes ces données. Il va se dérouler une autre année avant qu’on prenne le volant de ce modèle.
Le mot de la fin
Volvo entre dans une nouvelle ère avec l’électrification entière de sa gamme, une opération qui sera complétée en 2030. Dix ans plus tard, l’entreprise vise la carboneutralité ; on a déjà mis la pédale au plancher.
L’EX90 sera un modèle 2024, mais comme on nous l’a précisé à Toronto, ses débuts pourraient se faire au tournant de l’an prochain seulement, bien sûr en raison de celui qui pourrait bien prendre le nom d'EX30 cet été.
Contenu original de auto123.