L’Ontario espère une autre nouvelle usine de batteries
Depuis environ 18 mois, les annonces concernant la construction d’installations consacrées au virage électrique des constructeurs ont été nombreuses. La province de l’Ontario a été particulièrement choyée.
Elle a déjà vu Stellantis, Honda et Volkswagen s’engager pour la construction d’usines consacrées tantôt à la production de batterie, tantôt à l’assemblage de véhicules électriques, parfois les deux. Et les autorités veulent tirer profit de la vague d’investissements qui a lieu en ce moment, car à un moment donné, ça va cesser.
Dans ce contexte, elle espère conclure une entente pour la construction d’au moins une nouvelle usine d’importance. C’est ce qu’a déclaré Vic Fedeli, le ministre du Développement économique et du Commerce de l’Ontario.
De fait, la province a dans sa mire trois autres projets. Elle est persuadée d’en décrocher au moins un. On verra pour les autres.
« La fenêtre de l’électrique va se refermer très, très rapidement », a déclaré Vic Fedeli au groupe Bloomberg, lors d’un entretien à Toronto. Selon lui, les nouvelles installations que vont nécessiter les constructeurs doivent être opérationnelles d’ici 2027 ou 2028.
Bien sûr, tout se fait à coup de milliards en subvention, afin d’attirer les fabricants en Ontario. L’objectif est d’être très actif, car si l’on n’agit pas rapidement pour conserver une part du marché de l’assemblage automobile dans un contexte de concurrence agressive de la part des États-Unis et de la Chine, on va finir par perdre sa place et voir son importance diminuer à l’échelle mondiale. La stratégie vise aussi à garantir l’avenir à long terme des usines existantes.
Vic Fedeli n’a pas voulu mentionner avec quelles entreprises il discutait, mais son équipe a concentré ses efforts et porté son attention sur les principaux pays constructeurs d’automobiles, notamment les États-Unis, le Japon et l’Allemagne.
Tout cela survient dans un contexte où plusieurs fabricants repoussent quelque peu l’arrivée de certains modèles électriques sur le marché, en raison d’un ralentissement de la croissance anticipée de ventes de véhicules électriques.
N’empêche, on a une vision. Vic Fedeli affirme que les investissements dans les véhicules électriques sont « viables à long terme », soulignant que les ventes vont bien en Amérique du Nord et que les autorités en place encouragent le virage électrique.
Il faudra bien sûr voir si le portrait politique va demeurer le même au cours des prochaines années, tant aux États-Unis qu’au Canada.
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