Vélos-taxis : pédaler vers la réussite scolaire

TRANSPORT. Depuis le mois de juin, quatre étudiants sillonnent les rues du centre-ville de Trois-Rivières au volant de vélos-taxis. Ce service gratuit de navette a permis de transporter plus de 2 000 passagers jusqu’à présent.

Cette initiative est le résultat d’une collaboration entre l’organisme Un Vélo Une Ville, Trois-Rivières Centre et Tourisme Trois-Rivières. En soirée, Jimmy Clément, Robin Martel, Hans Carignan et Félix-Antoine Désilets enfourchent leur bicyclette au service des piétons et touristes qu’ils rencontrent.

Non seulement ils sont rémunérés pour les trente heures travaillées chaque semaine, mais ils recevront également une bourse d’études d’environ 500 $ à la fin de l’été. «On mise beaucoup sur la persévérance scolaire. On embauche seulement des jeunes qui sont à l’école et pour obtenir la bourse, ils doivent y retourner», indique Michel Letarte, directeur au soutien opérationnel et au développement pour l’organisme Un Vélo Une Ville.

Ce job d’été ne nécessite pas seulement d’être capable de conduire le vélo-taxi. C’est bien plus que cela. Les quatre conducteurs ont reçu plusieurs formations dans le but d’offrir aux passagers une expérience optimale. Ils doivent même parfois se glisser dans la peau d’agents d’information touristique.

«Ils sont en mesure d’indiquer des directions aux gens et de répondre à leurs questions de façon générale, mentionne M. Letarte. Et quand les passagers ont des questions plus précises, ils leur proposent de les conduire au bureau d’information touristique.»

«Ils ont également reçu une formation pour bien établir le contact avec les gens et comment offrir son aide aux personnes âgées, ajoute ce dernier. Le vouvoiement en fait partie. Les vélos-taxis permettent un contact intergénérationnel entre les aînés et les jeunes. Je pense que ça peut changer des perceptions. Pour moi, en tant qu’ancien policier, cette mission sociale a beaucoup de valeur à mes yeux.»

Une belle expérience

Ils sont unanimes sur ce point : cet emploi d’été est pour eux une expérience enrichissante. «Ça me permet de rencontrer et de parler avec beaucoup de gens. J’aime vraiment ça. C’est le fun parce qu’on est dehors au centre-ville», témoigne Jimmy Clément.

«De mon côté, ça me permet d’apprendre à mieux connaître la ville et le centre-ville, renchérit Félix-Antoine Désilets. Je connais maintenant presque tous les noms de rues, les restaurants et les principaux endroits.»

Pour sa part, Robin Martel apprécie le contact qu’il a avec des touristes venus des quatre coins du globe. «J’ai appris à plus parler aux gens, à m’ouvrir un peu plus, confie-t-il. J’en ai aussi appris sur d’autres places en parlant avec des gens qui viennent d’ailleurs. J’en ai rencontrés qui viennent de France, de Hong Kong et de Las Vegas.»

Ce contact privilégié avec les passagers est aussi souligné par Hans Carignan. «C’est le fun comme travail parce que les gens sont contents de nous voir, on a du plaisir avec eux et ils apprécient le service. On se fait souvent remercier», constate-t-il.

Depuis le début de l’été, les quatre étudiants ont transporté des visiteurs provenant de 66 villes ou municipalité différentes. Les journées les plus achalandées ont été celles du FestiVoix et du Grand Prix de Trois-Rivières.

Quelques statistiques

  • Uniquement pendant le FestiVoix, ce sont 1 110 personnes qui ont utilisé les vélos-taxis.
  • Les quatre jeunes conducteurs transportent en moyenne 80 personnes par soir.
  • Lors de la soirée la plus achalandée, on dénombre 120 utilisateurs du service.