Une offre de soins virtuelle développée à l’UQTR

Le groupe de recherche Loricorps de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) a reçu un financement de 90 000 $ pour soutenir son approche transdisciplinaire en eSanté. Cette somme permettra au groupe, sous la responsabilité de la professeure Johana Monthuy-Blanc, de propulser son programme préventif virtuel ainsi que son programme clinique virtuel.

La somme remise provient de la firme pharmaceutique Takeda Canada, via la Fondation de l’UQTR. Rappelons que le mandat du groupe de recherche Loricorps est de développer le dépistage, la prévention et le traitement des troubles du comportement alimentaire en intégrant l’expertise diversifiée de ses chercheurs provenant de plusieurs secteurs, dont les sciences de l’éducation, les sciences infirmières, la psychologie et les sciences de l’activité physique.

Les travaux du Loricorps permettent d’outiller la population quant aux perceptions, aux relations, aux occupations et aux sensations relatives aux attitudes et aux comportements alimentaires.

« On a développé une expertise au cours des dix dernières années, indique la professeure et responsable du Loricorps, Johana Monthuy-Blanc. On a commencé avec la réalité virtuelle. Ce matériel a été optimisé pour une application mobile grâce à la subvention. Ça va nous permettre d’offrir des soins en ligne. Pour plusieurs personnes, c’est un plus d’avoir cette offre virtuelle parce que ça s’insère mieux dans leur horaire. »

« C’est d’autant plus pertinent dans le contexte actuel de la pandémie, renchérit cette dernière. On sait que les besoins ont été multipliés par vingt-cinq depuis la pandémie. Ça va aussi nous permettre de raffiner nos évaluations. On aura des intervenants virtuels et des intervenants en personne. Ce sera adapté à la situation de la personne. Certains cas nécessitent une approche en personne alors que d’autres peuvent très bien se faire de façon virtuelle. »

Quant au programme préventif virtuel, il est axé sur l’éducation et la capacité à détecter les signes avant-coureurs. « C’est destiné à des personnes qui font face à des enjeux moins grands, précise Mme Monthuy-Blanc. On les accompagne par le biais de capsules vidéo. On leur donne un défi par mois. Ultimement, ça permet aux gens de corriger certains plis ou certaines situations qui pourraient devenir un problème. On agit vraiment en prévention à ce niveau. Il y a des chercheurs de diverses universités qui travaillent là-dessus. »

L’aide financière de 90 000 $ vient s’ajouter à une subvention partenariat de près de 200 000 $ reçue plus tôt cette année de la part du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH) et un soutien de 60 000 $ issu des bourses MITACS afin de développer la compétence numérique du Loricorps en santé mentale.

Un problème décuplé par la pandémie

Le contexte de pandémie mondiale a généré une hausse des cas d’hospitalisation et de la diversité des cas, comme illustré -ci-dessous à la suite d’une étude du Loricorps.

  • 86 % des individus reconnaissent les effets de l’ennui/isolement sur leurs habitudes alimentaires
  • 50 % des individus ont affirmé avoir pris du poids
  • 70 % des individus ont présenté des préoccupations alimentaires et corporelles plus élevées qu’habituellement