Trois-Rivières devance l’adoption de son plan triennal d’immobilisations

Le conseil municipal de Trois-Rivières se prononcera sur l’adoption de son plan triennal d’immobilisations (PTI) 2023-2024-2025 ce vendredi 4 novembre à 9h, un peu plus d’un mois avant le vote sur le budget 2023 de la Ville.

En temps normal, l’adoption du plan triennal se fait lors de la même séance extraordinaire que celle de l’adoption du budget. Toutefois, ce devancement n’est pas une façon de faire exceptionnelle, soutient le directeur général de la Ville, François Vaillancourt.

« C’est plus rapide que les années passées parce qu’on veut pouvoir lancer nos appels d’offres le plus rapidement possible. Ça devrait nous permettre d’avoir des prix concurrentiels, estime M. Vaillancourt, surtout dans une ère bouleversée par les chaînes d’approvisionnement. On veut tirer profit d’appels d’offres compétitifs à la baisse. »

Le directeur général annonce qu’il en sera de même l’année prochaine également.

« Beaucoup de villes au Québec vont dans la même veine. Ça permet aussi aux élus de se concentrer sur l’exercice du PTI, puis, dès l’automne, sur le budget d’opérations », précise-t-il.

M. Vaillancourt fait remarquer que le bureau de projets composé de ressources de la Ville a présentement des capacités pour livrer des projets rapidement grâce au travail qui est réalisé en amont, de concert avec le service du génie.

« On profite d’un levier formidable en raison du bureau de projets et on a déjà des projets dans les cartons. On a une activité plus rapide que des villes qui ne comptent pas sur un tel bureau. Au final, on le fait pour tous les citoyens afin, qu’au net, les appels d’offres soient les plus avantageux possible », conclut-il.

Dans une lettre ouverte parue sur le site Web du Nouvelliste, l’ancien greffier de la Ville, Me Gilles Poulin, doute de l’efficacité de cette décision.

« La Ville de Trois-Rivières a déjà essayé cette approche dans le passé et les résultats ne furent pas concluants… D’une part, il faut que les dossiers d’appels d’offres soient prêts et bien ficelés, car, si les quantités sont mal définies ou que les travaux sont approximativement décrits, les modifications apportées au contrat en cours de réalisation entraîneront des surcoûts. D’autre part, une entreprise qui soumissionne en janvier ou février pour un contrat qui ne sera exécuté qu’à l’été (c.-à-d. quatre, cinq ou six mois plus tard) prévoira un pourcentage supplémentaire pour se prémunir contre les hausses de prix des matériaux ou du carburant, par exemple. Et il faut dire qu’avec la pénurie de main-d’œuvre, beaucoup d’entreprises proposeront des délais de livraison ou d’exécution beaucoup plus longs », écrit Me Poulin dans la lettre ouverte.