Un jeune couple devient propriétaire d’une résidence pour aînés

Un jeune couple de Trois-Rivières est sur le point d’ouvrir une résidence pour aînés sur la rue de la Vérendrye. Les derniers préparatifs sont en cours. Si tout se déroule comme prévu, l’établissement sera prêt à accueillir une trentaine de personnes à la mi-janvier.

Parents d’une petite fille d’un an, Mollie Paquin et son conjoint Raphaël Fleury St-Pierre se sont lancés dans ce projet au mois de juin. «C’est un rêve que j’ai depuis l’enfance. J’avais environ 10 ans quand j’ai commencé à rêver à ça, raconte la jeune femme de 28 ans. Je disais à ma famille que j’allais ouvrir ma résidence et qu’on allait tous vivre là quand on serait vieux. J’avais ça en moi, ce désir de prendre soin des autres.»

Elle qui détient une formation d’infirmière a également travaillé comme préposée aux bénéficiaires pendant plusieurs années. «J’ai fait une technique en soins infirmiers, mais je trouvais que mon travail ne me permettait pas d’avoir le contact humain que je recherchais, pas autant que je le voulais en tout cas. J’ai donc travaillé comme préposée pendant six ans par la suite», explique Mollie.

Quant à lui, Raphaël travaillait dans le domaine de la construction. Il a laissé tomber son emploi pour devenir entrepreneur aux côtés de sa conjointe. «Il m’a appuyée de A à Z dans mon projet. Il s’est lancé avec moi et se donne à 115 %. Je suis chanceuse de l’avoir comme coéquipier», exprime Mollie.

Située au 200, rue de la Vérendrye, la résidence «L’aisance» accueillera sous son toit des personnes âgées semi-autonomes ayant des troubles cognitifs. La bâtisse a été acquise par le couple en octobre. Depuis, les propriétaires ont mis les bouchées doubles pour rénover l’intérieur du bâtiment et compléter toute la paperasse préalable à l’ouverture de l’établissement.

«C’était aussi une résidence pour personnes âgées auparavant, indique Mollie. La bâtisse, on l’a découverte par hasard. Quand on s’est lancé dans le projet, j’avais des vues sur une autre résidence qui a finalement été vendue avant qu’on puisse déposer une offre d’achat. On est passé en voiture devant celle-là, par hasard, et on a vu qu’il y avait une pancarte à vendre. On a arrêté l’auto et on a appelé.»

«On nous a dit qu’une offre avait déjà été déposée, mais qu’on nous rappellerait si ça ne se concrétisait pas, poursuit la copropriétaire de l’endroit. Finalement, on nous a rappelés. Elle était pour nous cette place-là. Elle nous attendait.»

Surmonter les obstacles

En cours de route, le projet a rencontré plusieurs obstacles, à commencer par la recherche de financement auprès des institutions bancaires.

«Depuis les nouvelles normes avec les gicleurs, c’est difficile pour les résidences, soutient Mollie. Ça coûte très cher et plusieurs établissements ont fermé leurs portes. À cause de ce grand nombre de fermetures, les caisses ne prêtent plus aux résidences. Ç’a été une première embuche pour nous.»

Une fois la question du financement réglée, le couple a dû faire de longues démarches pour se trouver une assurance. «Ça nous a pris deux mois pour trouver une assurance parce que les compagnies ne veulent pas assurer les résidences comme la nôtre. Il fallait aussi répondre aux normes du CIUSSS, ce qui inclut des clauses spéciales au contrat, spécifie Mollie. C’était un long processus et c’était compliqué. Tout ça s’est finalement réglé à la mi-décembre.»

Le plus gros du travail étant maintenant complété, c’est avec fierté qu’ils regardent tout le chemin parcouru en quelques semaines. «Avec tous les obstacles qui se présentaient à nous, on se demandait parfois si on allait réussir, confie la copropriétaire de la résidence. Mais on a persévéré, on a travaillé fort et on a réussi.»

Création d’emplois

Il ne reste plus que quelques petits détails à régler avant l’ouverture. «On a presque fini d’installer le système de gicleurs et on attend la livraison de la hotte pour la cuisine», mentionne Mollie.

L’ouverture de la résidence «L’aisance» engendrera la création de plusieurs emplois, dont une dizaine de préposés aux bénéficiaires. Le couple a d’ailleurs procédé récemment à l’embauche de membres du personnel. Quelques postes sont encore disponibles.