Rattrapage salarial des élus: le groupe de travail recommande un taux de 30% du salaire du maire

Le groupe de travail sur le rattrapage salarial pour la fonction de conseillère et de conseiller municipal soutient qu’un taux de 30% du salaire du maire est « justifié et raisonnable » pour établir la rémunération de base des conseillers de Trois-Rivières.

En considérant que le salaire du maire de Trois-Rivières en 2022 s’élève à 145 247$, les conseillers municipaux verraient leur salaire de base passer de 37 096$ à 43 574$, soit une augmentation de 6478$.

« Le salaire des élus à Trois-Rivières est le même depuis 2005. Une indexation selon l’indice des prix à la consommation est en place depuis 2014 », rappelle Pierre Montreuil, conseiller du district du Carmel et porte-parole du groupe de travail sur le rattrapage salarial des élus.

Pour en arriver à ce taux, le groupe de travail a demandé à l’Union des municipalités du Québec (UMQ) d’obtenir des données concernant la rémunération des élus au sein des grandes villes du Québec, ce qui a mené à une enquête auprès des 11 plus grandes villes. L’analyse de ces données a tenu compte du fait que la Ville de Trois-Rivières se situe au neuvième rang des grandes villes. Le groupe de travail a d’ailleurs considéré plus particulièrement les données des municipalités de Sherbrooke (6e), Saguenay (7e), Terrebonne (10e) et Saint-Jean-sur-Richelieu (11e).

Le conseil municipal a pris connaissance des données comparatives en huis clos durant l’après-midi. Un débat est prévu lors de la prochaine plénière publique dans deux semaines.

Par ailleurs, le groupe de travail recommande de rétablir l’allocation associée aux présidences de comités, aux membres de l’exécutif, ainsi qu’à la fonction de maire suppléant. Ces allocations avaient été abolies et la somme avait été répartie entre les conseillers municipaux en 2018.

M. Montreuil souligne que depuis, le processus de nomination a évolué, de sorte que les présidences des comités sont maintenant décidées en conseil. « Une disponibilité minimale est nécessaire pour assumer certaines fonctions. Aussi, le principe de transparence sur lequel travaille le Conseil augmentera les responsabilités des porteurs de dossiers », précise-t-il.

Seule la nomination du conseil exécutif demeure une prérogative du maire inscrite dans la Loi des cités et villes.

Le groupe de travail sur le rattrapage salarial des conseillers municipaux est composé des conseillers Maryse Bellemare, René Martin et Pierre Montreuil, du maire Jean Lamarche et de Marianne Méthot, conseillère au Cabinet du maire. Ces derniers se sont penchés sur la seule partie du salaire qui n’est pas régie par la Loi des cités et villes du Québec.

Pierre Montreuil espère que le dossier chemine suffisamment rapidement pour que le rattrapage salarial des conseillers municipaux entre en vigueur dès l’année 2023.