Protéger le fonds de pension de Kruger-Wayagamack

Le porte-parole en matière de régime de retraite, CARRA et RRQ, François Rebello, et la députée Noëlla Champagne invitent le gouvernement à ne pas déposer de projet de loi permettant des allègements dans les fonds de pension pour les entreprises en difficulté.

«On invite la ministre Julie Boulet à ne pas déposer ce projet de loi. Il faut protéger les fonds de pension. Un fond de pension ça ne sert pas à protéger une entreprise, ça sert à financer la retraite des employés», soutient M. Rebello.

Les deux députés du parti québécois ont rencontré des employés de l’usine Kruger-Wayagamack aujourd’hui.

Ces derniers veulent que leur fond de pension soit garanti. «On veut que l’employeur verse les montants selon les lois en vigueur. S’il y a des allègements d’accordés, ça prend des garanties. En cas de fermeture, il faut que les montants soient disponibles. Il ne faut pas que ce soient les travailleurs et les retraités qui supportent le déficit», souligne Langis Lavoie, représentant des travailleurs actifs.

L’usine Kruger-Wayagamack connaît un manque à gagner de 30 millions de dollars au fond de pension. Selon les dernières évaluations, le fond serait solvable à 72%. «On veut que le fond soit solvable à 100%. Si l’usine ferme et que le fond est à 72%, on va perdre 28% de notre fond de retraite», explique M. Langis.

Pour sa part, Mme Champagne a tenu à rappeler le cas d’Aleris.

«Si on s’était donné des garanties avec l’usine Aleris, on ne serait pas où on est en ce moment. Devant la situation économique difficile et le fait que le papier est en difficulté, le risque de fermeture est toujours présent pour Kruger-Wayagamack. Protège ton fond de pension et ne joue pas avec! C’est ta garantie pour ton avenir», affirme-t-elle.