Les candidats trifluviens tous fiers de leur campagne

C’était soirée de bilan pour les candidats trifluviens après une longue campagne électorale qui aura mené à la réélection de Jean Boulet, député caquiste, sans trop d’adversité.

Steven Roy-Cullen, candidat chez Québec Solidaire, qui en était à deuxième campagne, s’est dit très heureux et fier de son équipe.

« Je suis fier du travail qu’on a fait sur le terrain et très fier d’avoir pu mobiliser autant de gens. Notre sortie de votes aujourd’hui a été à l’image de notre campagne. Les gens qui votaient pour nous sont sortis voter. Si les membres sont d’accord à nouveau et veulent me choisir à nouveau, c’est sûr que je vais être encore sur les rangs pour devenir candidat pour Québec Solidaire en 2026 », a-t-il confié.

« Je crois fondamentalement que l’on doit changer les manières de faire la politique au Québec et je crois qu’il faut centrer les politiques pour la justice climatique et pour la justice sociale. Il faut arrêter de strictement miser sur la croissance économique. On mise sur la technologie, mais elle ne va pas nous sauver, il faut des changements systémiques pour limiter nos émissions de gaz à effet de serre. J’ai trouvé que Gabriel (Nadeau-Dubois) a fait une belle campagne et il est un bon vulgarisateur et un bon débatteur. Il est capable de mettre de l’avant nos propositions comme il se doit. Ce que je regrette, ce n’est pas notre campagne, mais les campagnes de désinformation des autres formations politiques. Je l’ai vu et ça peut faire peur aux gens. Lorsque tu mens à la population pour aller chercher des votes, je trouve ça lâche et insultant pour l’électorat. Il faut traiter les citoyens comme des êtres intelligents et ils le sont! »

De son côté, Laurent Vézina, candidat péquiste, était lui aussi fier de son parcours.

« C’est un partage (notre succès en Mauricie) et on a aussi eu un parcours exemplaire. On a emprunté aucun mépris pour nos contradicteurs favoris et par ma représentation, le Parti Québécois a visité une quinzaine de résidences pour personnes âgées, on a participé à tous les événements et on a été le seul parti à participer à tous les débats. On a aussi fait neuf conférences de presse alors on a été très actif. Il est impossible de dire que le succès qu’on a connu ici auprès des Trifluviens et des Trifluviennes est exclusivement le résultat de la campagne nationale. Laurent Vézina et l’équipe extraordinaire qui m’a entouré, peu nombreuse, avec des budgets limités, on a fait des résultats extraordinaires. Si on finissait deuxième, qu’est-ce qu’on peut penser pour 2026? », a-t-il laissé tomber.

« Au jour 1, le Parti Québécois était cinquième dans la campagne et on était troisième tout à l’heure, tout près du deuxième rang. Nous avons fait de vrais progrès et au niveau national, on ne peut pas passer sous le silence Paul St-Pierre Plamondon qui a survolé les débats, qui a montré qui était qui, qui a évité les avenues de la discorde et les boulevards du mépris. Il s’est concentré sur des idées de normalité et de modernité pour le Québec et ç’a été bien reçu. On sait, ce soir, que le succès d’estime qu’il a généré auprès des Québécois est aussi un succès de votes. On est parti à 9% et on est rendu à 15% et ce n’est pas terminé. On a fait de vrais progrès. »

Pour ce qui est de Karine Pépin, candidate du Parti conservateur, elle a vu les gens reprendre goût à la politique.

« Ma campagne s’est très bien passée et on a fait du terrain en masse. On était là où on voulait être et même les gens étaient accueillants. On a senti que les gens ont retrouvé la foi en la politique dans cette campagne-là et on sentait une nouvelle ère, un intérêt pour les élections. J’ai adoré ça et c’était au-delà de mes espérances. Peu importe ce qui va arriver, ça va me manquer, cette adrénaline-là. Je suis là pour continuer, que je gagne ou perdre, et je vais être sur le terrain », a-t-elle témoigné.

« On a fait une percée majeure de 60 000 membres, dont 1000 à Trois-Rivières. On sent qu’il s’est passé des choses avec notre travail sur le terrain. J’ai aimé l’expérience, les gens veulent parler et je suis là pour les écouter. L’énergie que les gens m’ont donnée me donne le goût de continuer, c’est certain. On s’est trop désintéressé de la politique depuis plusieurs années. J’ai croisé des gens qui n’avaient pas voté depuis 20 ans et qui sont allés voter alors pour moi, c’est ce qui me donne encore plus le goût de continuer. Notre chef a mené une très belle campagne. On est passé de 500 à 60 000 membres et Éric (Duhaime) s’est dépassé. Il a très bien performé! Si vous comparez au temps où il animait à la radio, il a toujours eu le même discours et je l’ai trouvé formidable. »

De son côté, Adams Tekougoum, candidat au Parti libéral du Québec (PLQ), n’a pas été en mesure de se confier ce soir.

Champlain

Arrivé en deuxième position, Steve Massicotte (PCQ) s’est dit très content du travail qu’il a accompli. « C’était une belle première expérience, résume-t-il. C’est une campagne qui s’est faite dans le respect dans le comté. Je suis content d’avoir décroché une deuxième position, sachant à qui je me mesurais. »

Même son de cloche du côté des candidats Jérémy Leblanc (PLQ) et Alexandre Litalien (PQ), qui sont fiers de leur campagne. « La démocratie a parlé, mais je tiens à remercier les gens qui ont voté pour moi », a mentionné M. Leblanc.

« Je suis content du travail qui a été fait et on va continuer de s’investir dans le comté », a quant à lui lancé M. Litalien.

Au moment d’écrire ces lignes, Marjolaine Trottier (QS) n’avait pas retourné notre appel.

Maskinongé

Selon Dominique Gélinas, du Parti Québécois, le résultat de l’élection n’est pas une surprise. « C’est une vague caquiste et Simon Allaire a fait une bonne campagne. Au niveau du vote populaire, le Parti Québécois est deuxième et je suis très fier de cette position. On a créé la surprise dans cette élection. […] De mon côté, ça a été une super expérience. Je n´ai que du positif et si on me demande si j’aurais le goût de recommencer, ça serait un oui à 100%, » a-t-il dit.

De son côté, la libérale Alexandra M. Veilleux a envoyé ses félicitations au député élu, mentionnant qu’elle était déçue des résultats. « Nous sommes fiers du travail accompli et remercions tous les bénévoles et militants libéraux qui ont travaillé avec cœur et détermination. Nous sommes heureux que notre cheffe et notre parti demeurent l’opposition officielle», a-t-elle dit après le résultat des élections.

«Québec Solidaire va continuer à maintenir le même cap, que l’important est de poser des questions et d’exiger la transparence, a commenté Simon Piotte, candidat du parti, qui se présentait pour la deuxième fois dans la circonscription de Maskinongé. Ce n’est pas juste d’être contre quelque chose, mais d’avoir une opposition constructive. QS va rester très actif comme on l’a été dans les quatre dernières années, à s’assurer que la CAQ n’oublie pas l’environnement quand elle va s’en aller. On se retrouve encore sans opposition en Mauricie et c’est très dommage. Mais j’aimerais continuer d’être là et j’ai bon espoir d’avoir encore la confiance pour continuer de défendre les intérêts.»

Il n’a pas été possible d’obtenir les commentaires de Serge Noël, du Parti conservateur, à l’issue de la fermeture des bureaux de vote.

(En collaboration avec Audrey Leblanc et Daniel Birru)