Alexandra M. Veilleux: le PLQ comme nouvelle famille politique

Alexandra M. Veilleux n’aurait pas imaginé se présenter sous la bannière libérale il y a de cela quelques années. Et encore moins aussi tôt!

Son parcours politique aura été sinueux. Intéressée par la politique depuis son passage au collégial, elle a d’abord pris sa carte de membre du Parti québécois lors de la dernière course à la chefferie, étant surtout intéressée par les idées d’Alexandre Cloutier qui a perdu la course au final. « En m’impliquant, j’entendais des propos en lien avec la volonté d’une laïcité fermée. Je n’aimais pas l’ambiance. Je ne me sentais pas à ma place », confie-t-elle.

Elle a ensuite fait le saut au sein de Québec solidaire puisque les idées du parti s’ancraient davantage dans le sens de l’inclusion. « Finalement, j’ai découvert des gens avec des idées rigides. J’ai vu des gens fâchés qui voulaient bâillonner d’autres personnes sur des enjeux. Ça ne fonctionnait plus pour moi. »

N’étant pas attirée par les idées défendues par la Coalition Avenir Québec et le Parti conservateur politique, elle s’est retrouvée orpheline politique. C’est alors que Dominique Anglade s’est lancée dans la course à la chefferie. Alexandra M. Veilleux s’y est intéressée. « J’ai lu son histoire et j’ai écouté les idées. Le parti respecte les droits et libertés, parle d’inclusion des minorités. C’est venu me parler. »

La candidate avait en tête de se lancer dans une élection éventuellement, mais pas en 2022. Elle venait d’obtenir un poste et trouvait ses enfants trop jeunes. C’est du moins ce qu’elle a répété à tout le monde pendant un an. La pandémie a tout fait basculer. Elle a perdu sa grand-mère qui résidait dans un CHSLD et elle considère que le gouvernement aurait pu et aurait dû mieux faire pendant la pandémie.

« J’étais d’accord avec le fait que l’on devait être solidaire et trouver des solutions. J’ai respecté les mesures sanitaires, mais je n’ai pas aimé voir François Legault diviser la population lorsque des gens se sont mis à le questionner sur sa gestion de la pandémie », explique Mme Veilleux.

Si elle est élue le 3 octobre, elle s’engage à mettre en place un guichet unique dans la MRC de Maskinongé avec des employés présents sur place pour répondre aux questions des agriculteurs lorsqu’ils ont des formulaires à remplir au sujet de divers programmes. « Ce sera aussi le travail de ces employés de faire la revue complète des programmes existants pouvant être utiles aux producteurs agricoles, ainsi que d’accompagner la relève agricole. »

Elle note aussi un enjeu de zonage sur les terres agricoles. « Tous les producteurs rencontrés m’ont parlé de bouts de terre qu’ils ne peuvent exploiter sur leur terrain et qui tombent en friche, mais comme c’est zoné vert, ils ne peuvent pas l’utiliser pour construire une seconde résidence sur leurs terres. On veut le faire prudemment, mais la loi serait à réviser pour simplifier le morcellement des terres agricoles. »

La candidate libérale note aussi que plusieurs municipalités sont aux prises avec un système d’eaux usées désuet, ce qui empêche la réalisation de projets résidentiels. « Et on vit une crise du logement, mais on ne peut pas en construire plus dans ces municipalités en raison du réseau d’eaux usées. On va aider substantiellement les municipalités pour qu’elles puissent mettre à niveau leur système d’épuration des eaux et rapidement. »

Elle souhaite aussi aider davantage l’ensemble des organismes communautaires de la circonscription en augmentant le financement à la mission de ces organismes. « Ce ne sont pas des promesses en l’air. Ces engagements sont le produit de ma tournée préélectorale. J’ai soumis le tout au parti et ça a été approuvé. Le financement va suivre si le parti est élu. Si je suis élue dans l’opposition, je vais me battre pour les réaliser malgré tout. Même dans l’opposition, on peut changer les choses. Je veux être députée pour défendre les dossiers de tous les gens de Maskinongé. »