Pénurie de sauveteurs: deux jeunes à la rescousse!

Sans Xavier Lida et Nampoina Razakamananifidiny, il n’y aurait eu personne pour assurer la sécurité des baigneurs cet été à la plage de l’Île Saint-Quentin. Au début du mois de juin, ces deux adolescents ont gentiment accepté de revoir leurs plans pour l’été et d’aller suivre une formation de sauveteur de plage pendant une fin de semaine, en formule intensive. Ils sont les seuls sauveteurs embauchés cette année à Trois-Rivières à détenir cette formation. En d’autres mots, ce sont deux perles rares. 

On entend parler depuis plusieurs semaines déjà de la pénurie de sauveteurs qui frappe la province. Trois-Rivières n’y échappe pas. Seulement la moitié des piscines extérieures de la ville pourra ouvrir ses portes pour la saison estivale. C’est de dire à quel point l’aide de Nampoina et Xavier tombe à pic. 

Âgés respectivement de 16 et 17 ans, ces deux amis de longue date viennent tout juste de terminer le secondaire. Avant d’entreprendre leur première session au cégep en sciences de la nature, c’est au bord de l’eau qu’ils passeront les prochaines semaines. 

« L’an dernier, on a fait nos cours de sauveteur piscine ensemble, raconte Xavier. L’été dernier, on a passé l’été à la piscine de l’Île Saint-Quentin. Parfois, on allait à la plage pour donner un coup de main. On a vu que c’était différent et amusant, alors quand on a été approché cette année pour suivre la formation, on a décidé de le faire. On a pensé que ça pourrait être amusant. »

« On sait qu’il manque de monde, alors on s’est dit pourquoi pas, ajoute ce dernier. Les autres sauveteurs, soit ils sont dans des campings, soit ils n’ont tout simplement plus le temps. Ceux qui étaient là l’an dernier sont à l’université. Ils ne sont plus disponibles. Et tous les autres sauveteurs engagés par la Ville de Trois-Rivières sont sauveteurs pour les piscines. Ce n’est pas la même formation. »

Un cours en accéléré

En deux jours et demi, lui et Nampoina ont suivi la formation de 20 heures nécessaire pour être sauveteur à la plage. Durant celle-ci, ils ont notamment dû passer des tests physiques spécifiques à la nage en cours d’eau, ce qui est bien différent de la nage en piscine.

« On a aussi appris à remorquer des victimes qui sont éloignées de la plage et on a appris à utiliser des outils comme des aquaplanes et des bouées faits pour la plage. On a adapté nos connaissances de la piscine à la plage », précise Xavier. 

« Dans une piscine, l’approche n’est pas la même que sur une plage, renchérit Nampoina. Par exemple, pour secourir une victime, il y a des façons de faire qui sont différentes. À la plage, c’est plus physique et il y a plus d’action. C’est ça qui m’a attiré. »

Au cours de leur formation, ils ont également passé en revue les réalités de la plage et les cas les plus fréquents. « On avait un professeur qui avait beaucoup d’expérience. On a pu vraiment bien se préparer grâce à son vécu », conclut Nampoina. 

Leur mandat à l’Île Saint-Quentin a débuté le 24 juin. Si vous y faites un arrêt durant vos vacances, n’hésitez pas à aller les saluer. Ils sont aussi sympathiques qu’ils en ont l’air!

On sait qu’il manque de monde, alors on s’est dit pourquoi pas! »

Xavier Lida