Maskinongé: démissions à l’exécutif du PQ

D’entrée de jeu, le président de la Commission régionale des jeunes péquistes, également membre de l’exécutif de Maskinongé, Francis Clément, a voulu démentir les propos rapportés dans certains médias ce matin.

«L’exécutif n’a pas démissionné en bloc. On ne partage pas les constats des cinq personnes qui ont démissionné», souligne-t-il. N’empêche que le président, Robert Gauthier, a claqué la porte de l’exécutif, entraînant quatre autres péquistes avec lui.

«Dans le contexte actuel, nous avons le sentiment que la pertinence du militantisme au sein du Parti québécois (PQ) a considérablement diminué et qu’il se limite à amasser des fonds pour financer la permanence du parti», ont justifié les démissionnaires dans leur lettre de départ.

Le manque de communication entre le parti et les protagonistes de la région relativement à la fermeture de Gentilly-2, le cafouillage dans la nomination d’un ministre responsable de la région et le manque de promotion pour la souveraineté ont été au cœur de la décision, expliquent-ils dans leur lettre.

Bien que l’exécutif vient de recevoir une véritable gifle, M. Clément assure que la situation est fort différente de ce qu’avait vécue les troupes de Nicolet-Yamaska (maintenant Nicolet-Bécancour) quand le député Jean-Martin Aussant avait tourné le dos au parti, peu avant de fonder Option nationale.

«Il n’y aura pas de mise en tutelle, avise-t-il. La plupart de l’exécutif n’a pas signé la lettre et l’exécutif est encore viable. Nous aurons, comme prévu, une assemblée générale annuelle (AGA) au mois de mars et tous les postes retomberont en élections.»

D’ici là, un président intérimaire sera élu au cours de la semaine prochaine par les membres encore actifs.

Par ailleurs, deux des six membres toujours en fonction dans l’exécutif représentent Maskinongé ce week-end, lors du Conseil national du PQ.

Pauline Marois réagit

Par ailleurs, Radio-Canada a rapporté vendredi matin que la première ministre, Pauline Marois, avait pris connaissance de la lettre. «C’est toujours dommage quand des militants décident d’être moins actifs, de se retirer. Mais en même temps, la circonscription de Maskinongé n’est pas dénuée de ressources, on y a plusieurs membres qui vont prendre la relève», a-t-elle révélé aux journalistes présents lors du caucus péquiste.

Les signataires de la lettre de démission sont: Robert Gauthier, ex-président, Normand Rheault, ex-trésorier, Carole Babin, ex-registraire, Lucie Bérubé, ex-secrétaire et Michel Neveu, ex-conseiller.

«Je trouve ça dommage, mais je respecte leur choix. Je les remercie pour le travail accompli», a finalement conclu Francis Clément.

Au moment d’écrire ces lignes, M. Gauthier n’avait pas retourné les appels de TC Média.