Maisons ancestrales recherchent entrepreneurs

Depuis son entrée en poste à titre de conseillère municipale dans Saint-Louis-de-France, Geneviève Auclair travaille à la revitalisation et la mise en valeur de son coin. Depuis un bon moment, elle a en tête de voir naître des commerces tels qu’un café et une boulangerie. Et voilà qu’une opportunité en or se présente. Deux maisons ancestrales situées au coeur du noyau villageois sont en vente. Appuyée par l’équipe d’IDE Trois-Rivières, Mme Auclair espère trouver rapidement de nouveaux propriétaires qui viendront y faire des affaires. 

« Tout ce projet part d’une opportunité, raconte-t-elle. Lors de mon porte-à-porte effectué en septembre dernier, j’ai eu le plaisir de rencontrer M. Larouche et Mme Demontigny, les propriétaires des deux jolies maisons ancestrales situées en face de l’église. Lorsqu’ils m’ont dit qu’ils allaient vendre, je leur ai rapidement demandé s’ils étaient ouverts à vendre pour une fonction commerciale et non résidentielle. Le zonage actuel le permet. »

Grande admiratrice des projets de mise en valeur de bâtiments patrimoniaux, Mme Auclair rêve depuis toujours de pouvoir prendre un café à quelques pas de chez elle. On encore de voir les enfants se rassembler à la crémerie du coin après une partie de soccer. 

« Il y a quelque chose à faire, c’est certain, affirme-t-elle. C’est possible de le faire, il ne reste qu’à trouver les bonnes personnes. La belle maison jaune située au 802, rue Louis-de-France possède, à mon avis, un grand potentiel pour devenir un café ou une boulangerie au cœur du village. La maison blanche adjacente a également le potentiel pour accueillir une boutique de produits locaux ou encore un organisme communautaire. »

« L’idée, c’est de faire de la revitalisation en passant par l’entrepreneuriat et en mettant en valeur notre histoire, renchérit cette dernière. Il y a une richesse patrimoniale à conserver et à exploiter ici. Ces deux maisons sont parmi les premières qui ont été construites à Saint-Louis-de-France. Sans oublier que c’est une localisation stratégique. » 

En avril dernier, la conseillère municipale a invité Mario de Tilly, directeur général d’IDE Trois-Rivières, et un commissaire au développement économique à visiter le noyau villageois de Saint-Louis-de-France, afin de les impliquer dans la revitalisation du secteur.

« Ils sont dans le coup avec nous, confirme Mme Auclair. Ils ont mis en place une stratégie pour solliciter des entreprises de la région qui pourraient être intéressées à mettre la main à la pâte et à développer un projet commercial dans ces maisons qui sont uniques. »

Un brin d’histoire

En fouillant à gauche et à droite dans des livres et des journaux, Mme Auclair a été en mesure de recueillir quelques informations au sujet des deux maisons concernées. Elle a également fait appel à la mémoire des deux propriétaires actuels.

La maison située au 802, rue Louis-de-France a été construite vers 1900 par Adonai Lamothe et son fils Georges Lamothe, qui a pris la relève avec son épouse Rose Paquin. Le frère de Mme Paquin était le curé de la paroisse. Ainsi, les paroissiens qui arrivaient en carriole des rangs plus éloignés mettaient leurs chevaux dans la grange située à l’arrière de la demeure le temps de la messe du dimanche et de celle de Noël. « Il paraît même qu’on peut encore voir les traces des sabots des chevaux », lance Mme Auclair. 

Quant à la maison située au 810, rue Louis-de-France, elle a été construite vers 1931 par Charles-Édouard Demontigny et habitée à partir de 1935 par lui et son épouse Yvonne Germain. M. Demontigny avait la fibre entrepreneuriale et a occupé différents métiers dans le village. Il a notamment été entrepreneur général. D’ailleurs, plusieurs constructions de Saint-Louis-de-France sont ses réalisations.