Les salles de bingo se vident

Les bingos à travers le Québec font face à une diminution de l’achalandage dans les salles de bingos.

En Mauricie-Centre-du-Québec-Estrie, on parle d’une baisse de 12% en deux ans. Il s’agit de la diminution la moins marquée. Les Îles-de-la-Madeleine sont confrontées à un recul de 34% au cours des deux mêmes années.

«Ce déclin n’est pas un phénomène québécois uniquement. En fait, c’est au Québec que la diminution est la plus lente. On observe le même phénomène, entre autres, en Ontario. Notre défi est d’arriver à renouveler notre clientèle. Aujourd’hui, la moyenne d’âge des joueurs de bingo a passé d’environ 45 ans à 61 ans», explique François-Patrick Allard, directeur général de la Société des bingos du Québec.

L’organisation espère attirer une clientèle légèrement plus jeune en réaménagement les salles de bingo, en utilisant des supports électroniques dans les établissements et en développant un horaire plus flexible.

«Les gens pensent encore que le bingo se joue dans un sous-sol d’église enfumé. On est loin de cette réalité de nos jours, mais on sait que ce ne sont pas toutes les salles qui ont les moyens d’investir dans du nouveau mobilier ou des appareils électroniques. Par ailleurs, on est conscient que les gens veulent faire plus d’une activité au cours d’une soirée. C’est pourquoi il nous faudra un horaire de jeu flexible», précise M. Allard.

Le problème majeur, c’est que si les salles de bingo se vident trop, la Société des bingos du Québec ne sera plus en mesure de faire des dons tels qu’elle fait actuellement aux organismes de la province.

Dans la région, l’aide de la Société atteint plus de 4,6M$ répartis entre les 31 organismes affiliés. Pour certains, l’aide apportée représente plus de 30% de leur budget de fonctionnement annuel.

On compte présentement quatre salles de bingo en Mauricie.

La Société des bingos du Québec importe ces temps-ci le kinzo, soit le bingo basé sur la manière dont il se joue en Europe.

«C’est plus petit, plus moderne et plus rapide comme style de jeu. On ne s’adresse pas à la même clientèle. On travaille pour en implanter un en Mauricie, mais le conseil d’administration qui gère les salles de la région doit se pencher là-dessus», conclut M. Allard.