La criminalité grimpe de 14,1% à Trois-Rivières en 2021

La Direction de la police de Trois-Rivières a constaté une augmenté de 14,1% en 2021, comparativement à l’année 2020.

Le directeur de la police, Maxime Gagnon, rappelle que le rapport annuel 2020 rapportait une baisse de la criminalité de l’ordre de 14,2%, reliée en grande partie aux différentes mesures mises en place par le gouvernement qui ont influencé les habitudes de vie de la population en général.

« De mon côté, cette hausse ne m’inquiète pas vraiment parce que lorsque l’on regarde les statistiques des cinq dernières années, on revient plus à la normale pré-pandémie. La donnée qui est importante pour moi, c’est le nombre de crimes par 1000 habitant. Ce nombre est très important, car il vient dire que le nombre de crimes par habitant est sensiblement le même, que la population augmente ou diminue », explique M. Gagnon.

Le nombre de crimes s’élève à 33 par 1000 habitants en 2021. En 2020, il s’établissait à 29,3 par 1000 habitants, alors qu’en 2019, il était à 34,4.

L’augmentation du taux de criminalité en 2021 relève de différents facteurs, tels que la hausse des crimes contre la personne, ce qui a représenté 1794 dossiers en 2021. Cette recrudescence s’explique par l’augmentation des dénonciations d’agressions sexuelles (+43%), de voies de fait (+19,2%) et de harcèlement criminel (+43,8%), souvent dans un contexte de violence conjugale.

« On remarque une hausse constante dans les cinq dernières années, indique le directeur de la police. Ce n’est pas une bonne nouvelle en soi, mais au moins, on voit que les gens dénoncent. On veut traiter ces dossiers et c’est important que les victimes dénoncent les actes commis. En 2021, on a pu dédier une ressource spécifiquement pour les dossiers de violence conjugale au sein de notre équipe. »

En ce qui a trait crimes contre la propriété, on note une hausse de l’ordre de 9,3 %, en partie causée par l’augmentation de différents types de fraudes: les fraudes par supposition de personnes, les fraudes amoureuses, celles de type grands-parents ainsi que les fraudes provenant des achats en ligne.

Les appels en lien avec une problématique de santé mentale ont également occupé le travail des policiers. Ceux-ci ont répondu à 2 722 appels pour des personnes présentant un état mental perturbé. D’ailleurs, l’apport significatif du travail de la travailleuse sociale en milieu policier a permis de prolonger l’entente avec le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.

« Ce projet a un effet sur la récurrence des appels. Parfois, des gens appelaient la police à trois, quatre ou cinq reprises. La travailleuse sociale prend en charge ces appels, fait les liaisons avec le CIUSSS et les patrouilleurs et offre des formations à l’interne. On a aussi profité de l’année 2021 pour offrir une formation particulière d’intervention psychosociale à une dizaine de policiers. Cela les aidera à mieux déceler les problèmes et faire les liens », soutient Maxime Gagnon.

Du côté du bilan routier, les surveillances routières ont mené à l’émission de 26 100 constats d’infraction en 2021, soit une hausse de 10,6 % par rapport à 2020. Les cas de conduite avec les capacités affaiblies sont, quant à eux, en baisse de 3,4%, représentant 139 arrestations comparativement à 144 en 2020.

La Direction de la police assure également une vigie en ce qui concerne la violence armée. « On est au fait de ce qu’il se passe dans les grands centres, surtout à Montréal et dans la couronne nord où il y a une problématique. Ici, on a une vigie assez sérieuse pour s’assurer de ne pas vivre une problématique semblable. On n’a pas de dossier problématique en lien avec la violence par arme à feu en ce moment. »