Front commun pour faire de l’environnement une priorité

TROIS-RIVIÈRES. Quatre candidats défaits lors des dernières élections provinciales, dans la circonscription de Maskinongé, se sont regroupés la semaine dernière pour rappeler au nouveau gouvernement de François Legault que l’environnement doit figurer en tête de liste des priorités.

Ce regroupement, composé de Nicole Morin, candidate du Parti Québécois, Jonathan Beaulieu-Richard, candidat indépendant, Simon Piotte, candidat de Québec Solidaire et d’Amélie St-Yves, candidate du Parti vert du Québec, juge que tous les partis politiques doivent s’engager à reconnaître l’urgence environnementale.

Cette mobilisation non-partisane propose aussi la formation des comités de support bénévole et la création d’un réseau citoyen dans chaque région pour permettre aux citoyens de participer à l’effort collectif en matière d’environnement.

Les candidats ont d’ailleurs ciblé quatre enjeux prioritaires pour le comté de Maskinongé sur lesquels il aurait lieu de se pencher, soit la préservation des milieux humides et des territoires agricoles, la mise en place de programmes de subvention permettant aux municipalités de mettre à niveau leur gestion des eaux usées et eau de pluie, l’augmentation des redevances sur l’eau et sa nationalisation et finalement l’arrêt immédiat de tout projet d’exploration, d’exploitation et de transport d’hydrocarbures.

Les membres du regroupement soutiennent que, lors de la dernière campagne électorale, les électeurs ont soulevé à maintes reprises des préoccupations de nature environnementale et qu’ils ont été interpellés par cette situation. «Aujourd’hui, le but n’est pas de dénoncer, mais bien de voir de quelle façon on va accompagner les prochaines démarches pour mettre en place des politiques responsables en environnement. Il ne manque qu’un leadership gouvernemental pour inciter encore plus les citoyens à faire des gestes concrets», explique Simon Piotte, en saluant au passage quelques initiatives de réduction de gaz à effet de serre et des projets écoresponsables existants dans la région.

«Il est plus facile d’adapter nos façons de faire maintenant qu’attendre les impacts du réchauffement climatique. La protection et la préservation de l’environnement et de nos forêts ne doit plus être vue comme une dépense, mais bel et bien comme un investissement, ce qui nous fera sauver des milliards de dollars si nous agissons maintenant», croit pour sa part Nicole Morin.

Les candidats veulent venir en aide au gouvernement et au député élu Simon Allaire dans cette cause environnementale. «On tend la main au gouvernement et au député. On veut participer avec lui. Il faut travailler ensemble», affirme M. Piotte.

«La démarche, c’est vraiment d’aller plus loin que la partisannerie. C’est au peuple de se lever collectivement et de forcer la main au gouvernement. Si tout le monde se lève et exige des changements, ils n’auront pas le choix», ajoute Jonathan Beaulieu-Richard.

Des absents

L’ancien député et candidat libéral Marc H. Plante a été invité à joindre le regroupement, mais aurait refusé de s’y associer pour le moment. Le regroupement n’a pas réussi à joindre le candidat du Parti conservateur du Québec, Maxime Rousseau.

Simon Allaire sensible à la cause

Le député de Maskinongé a appris l’existence de ce regroupement par les médias. Il se montre ouvert à collaborer. «J’aurais aimé être interpellé par ce regroupement dès le début. Je suis intéressé à rencontrer les membres de ce regroupement. J’ai pris les devants. Mon équipe a communiqué avec M. Piotte pour établir un premier contact, manifesté mon intérêt et voir la suite des choses. J’entends collaborer et travailler avec ces gens. Les initiatives citoyennes sont toujours appréciées», répond Simon Allaire.