Forte relève infirmière dans la région

SANTÉ. Malgré les coupes budgétaires dans le réseau de la santé et la pénurie de personnel infirmier qui se fait sentir depuis plusieurs mois, la Mauricie se démarque avec un taux de rétention de sa relève infirmière parmi les plus élevés du Québec. C’est 37 % de ces professionnels qui sont âgés de moins de 35 ans, ce qui fait de l’effectif infirmier de la région l’un des plus jeunes de la province.

On dénombre plus de 2 400 infirmiers/infirmières en Mauricie. En moyenne, 81 % des recrues travaillent toujours dans la région cinq ans après leur embauche, comparativement à 75 % pour les autres régions.

C’est le cas notamment de Marjorie Grenier, une jeune Trifluvienne de 25 ans qui a fait ses débuts dans le domaine il y a six ans. «Déjà quand j’étais au secondaire, je savais que je voulais devenir infirmière, raconte-t-elle. J’avais même fait un stage d’observation à l’urgence et j’étais convaincu que ce serait mon métier.»

«J’aime le contact avec les patients et j’aime faire partie de l’action, ajoute cette dernière.

C’est une profession pour laquelle il y a une grande possibilité de changement. Tu peux essayer plein de choses. Je suis même allée deux mois dans le Nord.»

De son côté, Tomy Pageau était enseignant au primaire avant d’effectuer un retour aux études pour devenir infirmier. Il exerce maintenant cette profession depuis deux ans. «C’est un métier qui m’a toujours attiré, confie-t-il. Ma mère est aussi infirmière. C’est quelque chose qui a toujours fait partie de moi.»

«La plupart du temps, je suis en cardiologie et en psychiatrie, poursuit-il. J’aime être en contact avec les gens. Je me rends compte que ce n’est pas si loin de l’enseignement. Par exemple, j’apprends à des personnes des techniques de base comme changer leurs pansements. Je retrouve ce côté que j’aimais de mon ancien travail.»

Pénurie et avenir

Bien qu’ils soient conscients que des collègues vivent plus durement la pénurie de personnel, ni Marjorie ni Tomy en ont ressenti les effets jusqu’à présent. «J’ai travaillé à l’urgence du CHAUR et j’ai surtout vu une belle solidarité entre le personnel, mentionne Marjorie. Beaucoup de personnes faisaient du temps supplémentaire volontaire pour qu’il y ait le moins possible de temps supplémentaire obligatoire.»

Et même si le manque d’effectifs n’est pas sur le point d’être chose du passé, ces deux Trifluviens ont bien l’intention de poursuivre leur carrière en soins infirmiers. D’ailleurs, Tomy aimerait bien avoir l’opportunité de travailler dans le Nord quelque temps.

Le saviez-vous?

Les moins de 34 ans forment le tiers (33 %) de l’effectif infirmier du Québec.