État d’urgence climatique: Jérôme Dupras n’est pas qu’un Cowboys Fringants

Plus de 15 000 élèves pressent la population et les élus d’agir rapidement

Pas moins de 15 000 élèves provenant des écoles primaires et secondaires de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy, ainsi que des élèves du Séminaire Saint-Joseph et de l’Institut secondaire Keranna, ont déclaré ce matin l’état d’urgence climatique, 48 heures avant la Journée internationale du climat.

Jérôme Dupras, membre du groupe Les Cowboys fringants, mais également écologiste et professeur au département des Sciences naturelles de l’Université du Québec en Outaouais, s’était déplacé pour l’occasion. Il était accompagné d’Isabelle L’Héritier de l’organisme Greenpeace.

De Sainte-Anne-de-la-Pérade à Maskinongé, en passant par Trois-Rivières, toutes les classes des écoles étaient encouragées à visionner la vidéo d’impact sur les changements climatiques réalisée par monsieur Dupras.

«Collectivement ce matin, on déclare l’état d’urgence. On fait écho à l’appel passé par le secrétaire général de l’ONU et par des milliers de scientifiques à l’échelle du globe qui disent que nous sommes à la frontière de passer dans un état grave de changements climatiques. Il y aura des impacts pour la biodiversité, pour l’ensemble des écosystèmes, mais également pour notre santé et notre qualité de vie. On a vu des déclarations d’urgence de la part des villes, des commissions scolaires et de plusieurs organisations», a témoigné Jérôme Dupras.

«La bonne nouvelle, c’est qu’on peut changer le monde. Les jeunes vont changer le monde. L’idée, c’est de prioriser. Qu’est-ce qu’on priorise pour avoir un bon état de santé collectif? On doit mettre au haut de la pile l’action environnementale. C’est ce message-là que vous devez porter, soit l’urgence de l’action et le nécessaire de l’action», a-t-il ajouté.

Par la prise de parole et des activités de sensibilisation et de mobilisation, les jeunes lancent un message clair à la population, ainsi qu’aux élus, à l’urgence d’agir rapidement pour protéger l’environnement.

«L’urgence climatique est présente et il est temps que les élus s’engagent à mettre des plans d’intervention d’urgence en place pour éviter un effondrement des écosystèmes, une crise dans la santé publique, une pénurie alimentaire mondiale, une destruction de la biodiversité et j’en passe. Ce serait des conséquences de l’inaction», a pour sa part commenté Isabelle L’Héritier.

«Les scientifiques sont clairs! Nous avons 12 ans pour renverser la vapeur. Le défi est énorme, mais il est encore temps d’agir. C’est inspirant de voir les jeunes qui se lèvent et prennent la parole. Vous êtes l’avenir!»

Du côté de l’École secondaire les Pionniers ce matin, pas moins de 16 élèves se sont levés pour prendre la parole et ont énoncé, un à un, des changements à apporter pour aider la planète. Outre du côté des Pionniers, l’École secondaire Le Tremplin, de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, l’École secondaire l’Escale, de Louiseville, et les écoles secondaires trifluviennes l’Académie Les Estacades, le Collège Horizon, Chavigny, le Séminaire Saint-Joseph et Keranna ont consacré une partie de la journée à l’état d’urgence climatique.

Ce projet d’urgence climatique a été initié et organisé par le Service d’animation et d’engagement communautaire en collaboration avec les comités environnement des écoles secondaires de la Commission scolaire du Chemin-du-Roy.