L’hydrogène au cœur des discussions

Plus de 250 experts industriels et en recherche s’étaient donné rendez-vous au Complexe Laviolette de Trois-Rivières, aujourd’hui, afin de discuter du développement de la filière hydrogène au Québec.

Animée par Bruno G. Pollet, professeur au Département de chimie, biochimie et physique de l’UQTR et codirecteur de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) de l’UQTR, cette journée a permis d’entendre de nombreux experts parler de la place du Québec dans le portrait géopolitique de l’hydrogène, ainsi que des différentes opportunités de développement de cette filière pour la région et le reste de la province.

« J’ai organisé cet atelier sur l’hydrogène afin d’essayer de réunir tous les acteurs industriels dont la filière se penche sur l’hydrogène. Les gens sont ici à écouter, prendre des notes et essayer de vraiment s’informer et voir ce qui se passe sur le territoire québécois avec les projets d’hydrogène. Avec ce qui se passe en Europe, il y a urgence. Ce qu’on veut, c’est de trouver d’autres moyens de développer et de produire l’hydrogène pour des industries clés européennes et pour monsieur et madame Europe. On le voit avec ce qui se passe avec l’énergie. On a des coûts à 150% d’inflation, tout comme l’augmentation sur le prix du gaz. L’hydrogène n’est pas la silver bullet de l’énergie, mais elle peut faire partie de la solution parmi d’autres », a confié M. Pollet.

« On a des acteurs qui ont déjà investis, qui ont des projets d’hydrogène, non seulement des projets industriels, non seulement pour la production d’hydrogène, mais aussi pour l’utilisation de l’hydrogène. On en a pour des secteurs comme la métallurgie ou sidérurgie, des secteurs qui sont durs à décarboner et à électrifier. On a aussi cette envie aussi de voir l’hydrogène dans le transport lourd, dans le camionnage, ce qui serait important pour le Québec et pour le Canada aussi. Évidemment, on a beaucoup de défis avec les batteries parce qu’on fait face à des températures extrêmes, contrairement à certaines régions d’Europe », a-t-il ajouté.

Le codirecteur de l’Institut de recherche sur l’hydrogène (IRH) de l’UQTR était très heureux que les gens aient bravé les routes malgré la neige et espère maintenant que son initiative se répète annuellement.