Des citoyens manifestent contre le Grand Prix de Trois-Rivières

Alors que les voitures roulaient en piste de l’autre côté de la rue, plusieurs citoyens se sont rassemblés sur le boulevard des Forges, dimanche matin, pour manifester contre la tenue du Grand Prix de Trois-Rivières.

À l’heure où la crise climatique s’accentue, il est primordial que nous changions nos habitudes de vie, plaident les manifestants.

« Je pense qu’on est la voix de plusieurs personnes qui osent ou qui n’osent pas parler contre le Grand Prix de Trois-Rivières. Ça fait une cinquantaine d’années que l’événement existe et il y a presque une peur devant le fait d’exprimer ses opinions sur le Grand Prix. On sait qu’on dérange beaucoup de gens en faisant ça. Ça fait quelques personnes qui nous font des finger. On dérange et c’est ce qu’on veut », soutient Christiane Bernier, porte-parole des manifestants.

C’est la deuxième année que se tient ce rassemblement contre le Grand Prix. Mme Bernier espère que leur initiative puisse allumer quelques lumières parmi la population sur les gaz à effet de serre.

« On est rendu ailleurs et il faut arrêter ça. Ça fait au moins six fois que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) nous dit qu’il faut changer nos habitudes de vie, rappelle-t-elle. On n’est pas contre les événements. Ce qui nous dérange, ce sont les événements polluants. Il y a moyen de faire des événements plus écoresponsables. »

Mme Bernier constate toutefois que le message véhiculé par le groupe de manifestants trouve de plus en plus écho. Elle fait remarquer que depuis les élections municipales de novembre, davantage de conseillers municipaux s’opposent à l’événement. Elle cite également un sondage Le Nouvelliste-106,9 FM-Navigator réalisé en marge des élections municipales qui rapportait que 49% des gens sondés s’opposaient à la subvention municipale accordée au Grand Prix de Trois-Rivières.

« Je ne m’attendais pas à un tel résultat, confie Mme Bernier. Ça montre qu’avec un taux d’accord de 51% seulement, le Grand Prix est à un point de bascule. Un peu partout au Québec, des efforts sont fait pour tenter de réduire les GES et la Ville de Trois-Rivières doit faire sa part. »