Bourses Perspective Québec: des étudiants dénoncent l’exclusion de la Technique de travail social

Les étudiants de la Technique de travail social du Cégep de Trois-Rivières dénoncent l’exclusion de leur formation du programme de bourses Perspective Québec.

Pour ces étudiants, l’inclusion de la technique dans la liste des programmes est une question de reconnaissance et de solidarité pour les futurs techniciens en travail social visant à contrer la pénurie de main-d’œuvre actuelle.

« Les bourses pourtant pourraient permettre aux futurs étudiants de s’inscrire dans notre programme afin de prêter main-forte à la pénurie d’intervenants à la Protection de la Jeunesse (DPJ) et ainsi éviter que la situation s’aggrave, affirme Juliette Richard-Gagnon, étudiante de deuxième année. Les étudiants et les étudiantes en Technique de travail social sont mis à contribution régulièrement pour soutenir le travail réalisé à la DPJ. Ne pas reconnaître cet état de fait, selon les porte-paroles étudiants, c’est de se priver d’un moyen important pour consolider la Protection de la jeunesse. »

Le programme de bourses incitatives Perspective Québec sera disponible dès l’automne 2022 pour les étudiants inscrits à temps plein dans une formation collégiale et universitaire.

Au niveau collégial, les programmes retenus pour les bourses concernent essentiellement les techniques d’éducation spécialisée, les techniques relevant du domaine du génie, les techniques en lien avec les technologies de l’information, ainsi que le programme en soins infirmiers, les techniques d’inhalothérapie et les techniques d’éducation à l’enfance.

Du côté de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) les baccalauréats en enseignement, en génie électrique, en informatique, en génie industriel, en génie mécanique, en psychoéducation, en sciences infirmières et le doctorat continuum d’études en psychologie ont été identifiés dans la liste des programmes admissibles.

Ces bourses seront remises aux étudiants après chaque session réussie pour un total de 9000$ pour un programme collégial de trois ans et pouvant aller jusqu’à 20 000$ pour un programme universitaire.

Les étudiants de la technique de travail social déplorent aussi que la Technique en travail social ne figure pas dans la liste alors que le baccalauréat en travail social s’y retrouve, notamment du côté de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue.

« On ne pense seulement à nous dans cette histoire, mais au fait que l’orientation retenue jusqu’à maintenant aura comme conséquence une pénurie encore plus grande de techniciennes en travail social et donc moins de services à la population », soutient Nicol-Anne Zotos.

La coordonnatrice des stages à la Technique de travail social, Annie Lafontaine, souligne qu’elle est témoin de la pénurie de main-d’oeuvre dans le réseau institutionnel et dans le secteur communautaire. (M.E.B.A.)