Le Port de Trois-Rivières investira 135 M $

ÉCONOMIE. Le Port de Trois-Rivières a dévoilé mercredi son plan Cap sur 2030 qui prévoit des investissements estimés à 135 millions de dollars. On envisage notamment la construction de nouveaux terminaux et quais, en plus de mettre sur pied deux fonds pour l’innovation et le déploiement de projets environnementaux.

Être un port innovant et générateur de croissance au cœur d’une chaîne logistique compétitive. Telle est l’ambition de l’administration portuaire. Et pour y parvenir, elle prévoit l’aménagement de près de 80 000 mètres carrés d’entreposage supplémentaire. Cela nécessitera des investissements de près de 10 M$ du provenant du Port, auxquels s’ajouteront des sommes issues du privé estimées à 5 M$, pour un total de 15 M$.

De plus, le Port prévoit augmenter son offre de services par la construction de nouveaux terminaux et quais à l’ouest des installations actuelles. Ceci représente un développement de 95 000 mètres carrés.

«Des études environnementales à cet effet sont présentement en cours et dès que nous aurons obtenu les autorisations nécessaires et que nous aurons conclu des ententes commerciales, nous procèderons à la construction de ces nouveaux quais et terminaux. On y investira 45 M$ et on estime que le privé injectera 25 M$, pour un total de 70 M$», indique le président-directeur général du Port de Trois-Rivières, Gaétan Boivin.

Selon ce dernier, la position concurrentielle du Port repose non seulement sur la qualité de ses infrastructures, de ses opérations et sur son bilan environnemental, mais aussi en grande partie sur la compétitivité de la chaîne dans laquelle il s’inscrit. Les principaux éléments de cette chaîne sont les services de transport maritime, ferroviaire et routier.

«Si cette chaîne n’est pas compétitive, il sera impossible de tirer le plein potentiel du port, croit M. Boivin. Le port et ses partenaires doivent jouer un rôle actif dans l’amélioration de la compétitivité des éléments qui constituent la chaîne.»

«Pour augmenter la productivité des installations portuaires, il faut maximiser l’utilisation de l’espace déjà disponible, ajoute le président-directeur général. Plus de 130 millions de dollars ont été investis ces dernières années pour moderniser les infrastructures et équipements du Port. Pour maintenir ces installations en bon état, le Port injectera en moyenne deux millions de dollars annuellement.»

Création de deux fonds

Par ailleurs, l’administration portuaire créera deux fonds dont l’investissement s’élèvera à 2,5 millions de dollars sur cinq ans. Le Fonds Innovation soutiendra la réalisation de projets de recherche ayant pour but de trouver des moyens novateurs d’accroître la compétitivité des opérations. Il est doté d’un budget de 1 250 000 $ sur cinq ans.

Le Fonds Environnement servira quant à lui à compléter le montage financier de projets visant l’amélioration du bilan environnemental du Port.

De plus, l’administration portuaire envisage de développer la zone riveraine en partenariat avec la Ville et des acteurs privés. «Les installations situées en bordure du parc portuaire présentent un excellent potentiel de conversion à des fins récréotouristiques, résidentielles et commerciales», souligne M. Boivin.

Ce développement prendra en considération le patrimoine bâti et la planification urbaine de la Ville. Les projets qui y seront réalisés devront respecter les principes du développement durable, être avant-gardistes, refléter la dimension urbaine du port et être économiquement viables.

Le Port en chiffres

  • Le port accueille annuellement 55 000 camions, 11 000 wagons et plus de 200 navires marchands et de croisières provenant d’une centaine de ports situés dans plus de 40 pays.
  • Le port manutentionne un trafic de plus de 3 millions de tonnes métriques.
  • Il génère près de 1 000 emplois directs.
  • Le port prévoit une augmentation de 50 % de son tonnage et de 30 % des emplois générés par les activités d’ici 2030.