Foodtastic acquiert les 21 Rôtisseries Fusée 

Grosse transaction dans le domaine de la restauration alors que le groupe Foodtastic vient d’acquérir les 21 restaurants de la chaîne Rôtisserie Fusée de l’homme d’affaires shawiniganais Roger Lavergne.

En entrevue à L’Hebdo, celui-ci a confié qu’il s’agissait de la conclusion d’une négociation très émotive puisque sa famille est encore très impliquée dans la gestion des restaurants. «Sur les 21 établissements au Québec, nous en détenons 12. Si on en avait autant, c’est parce qu’on y croyait. Je parlerais plus d’une fusion qu’une transaction, car la famille va demeurer très impliquée au sein de l’entreprise», déclare Roger Lavergne en soulignant que son fils Laurent a été nommé directeur du marketing au sein du groupe.

Foodtastic possède plus de 110 restaurants et 200 millions de dollars de ventes par année à travers ses différentes bannières dont les plus connues sont La Belle et le Bœuf, Nickels, Rôtisseries Benny, Rôtisserie Au Coq et Chocolato.

«Le président Peter Mammas a le même parcours que moi, explique Roger Lavergne. Il a commencé dans les cuisines du restaurant familial à l’adolescence et il est toujours resté dans le domaine. Foodtastic a des projets pancanadiens pour ses bannières et ça va permettre d’emmener Fusée encore plus loin même si on demeurera une rôtisserie près de notre clientèle.»

La transaction prévoit également que la Fondation Fusée, créée par Roger Lavergne, poursuivra sa mission. «C’était important pour moi, car la cause des enfants handicapés me tient vraiment à cœur», souligne le président des Cataractes.

Conseiller municipal du Cap-de-la-Madeleine et homme d’affaires reconnu pour son implication dans la communauté, Laurent Lavergne a ouvert sa première rôtisserie en 1966 en lui donnant le nom de la rue où elle était située: Fusée. La chaîne s’est ensuite développée par la suite en Mauricie, puis ailleurs dans la province: au Centre-du-Québec, Québec, Lévis et en Beauce.

Si la crise sanitaire a coupé les jambes de nombreux restaurants avec des salles à manger, elle a en revanche été très bénéfique pour les chaînes de rôtisserie en général puisque celles-ci avaient déjà une clientèle bien établie habituée à venir chercher leurs commandes ou se les faire livrer.

«Les négociations avaient débuté avant la pandémie, mais oui, les affaires ont été bonnes et le contexte a favorisé la conclusion de la vente», termine Roger Lavergne qui dit compatir avec ses amis restaurateurs qui n’ont pas eu la même chance.