De futurs experts en criminalistique initiés au palais de justice

ÉDUCATION. Les étudiants au baccalauréat en chimie – profil criminalistique de l’UQTR sont initiés à l’ambiance d’une salle d’audience. Chaque année, dans le cadre d’un cours, l’avocat trifluvien Me Jean-François Lauzon met sur pied un tribunal-école pour leur donner un avant-goût de ce qui les attendra peut-être durant leur carrière.

C’est qu’une fois gradués, ces étudiants pourront être appelés à témoigner en tant qu’experts lors d’un procès. «Ça se déroule toujours au palais de justice, indique Me Lauzon. Je réserve une salle d’audience pour que ce soit le plus réaliste possible. Les rôles du juge, de l’avocat de la poursuite et de l’avocat de la défense sont attribués.»

«Dans les dossiers qu’on a, ce sont des expertises qui sont demandées par le procureur de la Couronne, poursuit Me Lauzon. Le procureur commence par interroger son expert pour le faire qualifier d’expert. Par la suite, il y a un petit contre-interrogatoire de l’avocat de la défense pour trouver des failles et démontrer qu’il n’est peut-être pas aussi qualifié qu’il le pense. Après, le juge décide si oui ou non la qualification se fait.»

L’expert interprété par l’étudiant doit ensuite défendre son rapport d’expertise qu’il a préalablement achevé lors d’autres cours.

«C’est arrangé avec le gars des vues, mais ça leur donne une référence, une première expérience, précise Me Lauzon. Ce ne sera pas de l’inconnu pour eux quand ça va leur arriver plus tard. Certains de mes collègues jouent les avocats de la défense pour leur mettre un peu la pression. C’est pour leur démontrer qu’ils doivent rester calmes même quand ça chauffe. Ils doivent se faire confiance, ce sont eux les experts.»

Le tribunal-école permet également aux étudiants de se familiariser avec les diverses étapes d’un procès afin de comprendre dans quel contexte on fait appel aux experts qu’ils deviendront. «C’est plus facilitant pour eux quand ils savent qui sont les intervenants, ce qu’ils font et ce qu’on attend d’eux», précise Me Lauzon.

Par ailleurs, ce dernier bâtit un autre cours un peu plus poussé qui sera donné à la session d’hiver. Quant au tribunal-école, cette initiative existe depuis au moins trois ans. Le cours se donne aux étudiants de troisième année à la session d’automne.