Cuisico envisage de doubler son chiffre d’affaires

Propriétaires de l’entreprise Cuisico depuis moins d’un an, Martin Boisclair et Mario Bellemare investissent un demi-million de dollars pour ajouter une deuxième ligne de production. À moyen terme, ils envisagent de doubler leur chiffre d’affaires.

En juillet, cela fera un an que le duo a repris les rênes de l’entreprise qui se spécialise dans la fabrication d’armoires de cuisine et de salle de bain. «On a une vingtaine d’employés présentement et avec la deuxième ligne, on vise la création d’au moins six autres emplois, indique M. Boisclair. On instaure aussi les quarts de travail de soir, pour maximiser la production.»

À l’inverse de bien des entreprises, la pandémie a été profitable pour les associés. «On fait partie des choyés et on en est conscient, admet M. Boisclair. Les gens ont profité de la pandémie pour faire des rénovations et ça nous a aidés en ce sens.»

«On est sur une belle lancée, ajoute-t-il. Ça roule dans le monde de la construction. Le défi, c’est plutôt la pénurie des matériaux. Ça commence à être difficile d’obtenir certaines matières premières.»

Autre défi : celui de la main-d’œuvre. Pour M. Boisclair, il s’agit même de la plus grosse embûche à laquelle fait face son entreprise. «Dans notre créneau, les ventes vont très bien. On est en croissance à ce niveau, mais le problème de la main-d’œuvre, c’est le côté le plus difficile. Pour atteindre nos objectifs, on doit forcément embaucher.»

«Je sais qu’on n’est pas les seuls à avoir ce problème, mais c’est ardu, renchérit-il. Je pense que les organisations et les organismes qui travaillent pour et avec les entreprises doivent faire quelque chose. Il y a des initiatives déjà en place, mais le problème persiste. C’est très préoccupant.»

Le saut en entrepreneuriat

Directeur d’usine depuis 2013, M. Bellemare souhaitait acheter l’entreprise depuis déjà un bout de temps. Quand M. Boisclair lui a proposé de devenir son associé, il a saisi l’occasion.

«Auparavant, je travaillais comme agent manufacturier, raconte M. Boisclair. J’étais dans le domaine, mais je travaillais au niveau des fournisseurs. Quand j’ai su que les anciens propriétaires désiraient vendre, je me suis lancé.»

C’est à l’automne 2019 que ce dernier a entamé des démarches dans l’espoir d’acquérir l’entreprise. «Je connaissais l’entreprise et je savais qu’elle avait un grand potentiel inexploité, mentionne M. Boisclair. Je connaissais aussi Mario parce que l’entreprise avait été l’un de mes clients dans mon autre carrière. Avec lui à mes côtés, on forme une équipe solide. Il connaît l’entreprise comme le fond de sa poche. Il poursuit donc son travail au niveau de la gestion de la production et je m’occupe du côté administratif et du développement des affaires.»

Bien qu’il ne soit pas issu d’une famille d’entrepreneurs, Martin Boisclair a su très jeune qu’il voulait être entrepreneur. «Mon parcours de vie m’a fait prendre des détours, mais c’est quelque chose qui m’habite depuis le secondaire», confie-t-il.

Il y a environ cinq ans, l’appel de l’entrepreneuriat était de plus en plus fort. Il a alors commencé à faire des recherches. «Je cherchais une entreprise à développer, à faire évoluer, dit-il. Avec Mario, la synergie et le timing étaient au rendez-vous.»

Il n’en fallait pas plus pour que le duo tente sa chance. Pour Martin Boisclair et Mario Bellemare, le pari a été remporté. L’entreprise, qui a le vent dans les voiles, connaît depuis une forte croissance. En plus d’être vendus dans la région, les produits de Cuisico se retrouvent partout au Québec, au Canada et aux États-Unis.