CPE: deux jours de grève des travailleurs affiliés à la CSN

Les éducatrices de 22 Centres de la petite enfance en Mauricie au Centre-du-Québec, représentant une quarantaine d’installations, sont en grève aujourd’hui et demain (journée au cours de laquelle une manifestation nationale se tiendra à Québec).

Les éducatrices en CPE souhaitent un rattrapage salarial estimé à 27% dans le cadre des négociations en cours. On souhaite se rapprocher du traitement salarial offert aux travailleuses en service de garde en milieu scolaire.

D’autres conditions de travail doivent aussi être bonifiées, estime Luc Deschênes, vice-président – conventions collectives à la CSN : «On veut améliorer nos conditions de travail pour attirer dans notre réseau des éducatrices et d’autres personnes qui travaillent auprès des enfants, des préposés, des cuisinières, des responsables alimentaires. On demande aussi de revaloriser leur travail». On souhaite des améliorations au niveau des vacances, des congés fériés et des heures à allouer pour les enfants ayant des besoins particuliers.

Le vice-président relève qu’il existe une pénurie de main-d’œuvre auprès des CPE. «Il y a des travailleuses qui ne peuvent pas avoir leurs vacances, pour leur congé. Il y en a qui ont des horaires de quatre jours et doivent travailler une 5e journée pour subvenir aux besoins du CPE», a-t-il déploré.

Par ailleurs, la présidente du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Cœur-du-Québec (CSN), Suzy Gaillardetz a réagi à l’annonce effectuée ce matin par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, selon laquelle le salaire des éducatrices et éducateurs en CPE sera haussé jusqu’à 17%, dès maintenant.

Pour Mme Gaillardetz, il s’agit d’une avancée, mais ça ne règle pas toutes les demandes.

«Je pense que c’est quand même une preuve que le ministère et le Conseil du trésor veulent régler notre convention et veulent avancer, qu’ils sont encore prêts à négocier. La guerre n’est pas gagnée, car ça ne touche que les éducatrices, ça ne touche pas les autres types d’emplois, ni le reste de nos revendications. Mais d’appliquer dès maintenant ce qu’ils avaient offert comme augmentation en juillet, on ne peut pas être contre l’idée de le faire», a lancé Mme Gaillardetz.