C’est parti pour le Relais pour la vie de Trois-Rivières

C’est ce samedi qu’avait lieu la 10e édition du Relais pour la vie de Trois-Rivières au parc Laviolette. L’organisation souhaitait recruter 100 équipes et 250 survivants en prévision de cette importante activité de lutte contre le cancer. Plusieurs participants ont bien voulu nous expliquer leur motivation à participer à cette grande marche.

Le coup de départ s’est fait entendre à 19h. Comme la tradition le veut, ce sont des personnes atteintes/ou qui ont été atteintes de la maladie (vêtues de jaune) et ceux qui les accompagnent/ ou qui les ont accompagnés (vêtues d’orange) qui s’élancent en premier. Les plus courageux marcheront jusqu’à 7h demain matin, soit un marathon de 12 heures. Certaines équipes se relaient à tour de rôle. La bruine matinale viendra se déposer sur eux, s’imprégnant à leur courage et à leur détermination.

Maxime Lefebvre est du lot des participants depuis quelques années déjà: «On vient surtout car la cause nous tient à coeur. Plusieurs membres de nos familles respectives ont été touchés par le cancer et il est important de participer afin d’augmenter les recherches pour qu’un jour, la rémission soit totale. On l’espère!» Hélène Bertrand, elle, participe avec des membres de sa famille, mais aussi des collègues de travail: «Il y a quelques années, j’en ai parlé à mon travail et maintenant, on vient avec plusieurs personnes du bureau. Ils acceptent de venir, surtout ceux qui ont vu un membre de leur entourage être touché par la maladie.»

Jessica Element, de Trois-Rivières, le fait pour son père et avec son père: «C’est important pour moi, car le jour qu’on nous a appris que mon père avait un cancer incurable, j’ai su que la recherche pour trouver des traitements pour ce type de cancer là, ainsi que pour tout autre type de cancer, devient très importante. Ramasser des dons et les donner à la Société canadienne du cancer est devenu une habitude pour moi chaque année. Lorsque mon père était malade, il gardait espoir même s’il savait que son cancer était incurable et il m’a dit:  »Lorsque j’irai mieux, on va faire la marche du Relais pour la vie ensemble en famille pour pouvoir aider d’autres gens qui ont des cancers. » Malheureusement, mon père est décédé de son cancer, mais ses paroles sont restées gravées dans ma mémoire. Même s’il n’est pas là physiquement pour participer au Relais pour la vie, je le fais pour lui, pour d’autres gens qui combattent et pour d’autres qui sont aussi partis comme mon père. Voilà, tel que mon père voulait faire! Lors de la marche, je sais qu’il est avec moi et de voir d’autres gens atteints du cancer au relais, ça me touche énormément car je reconnais leurs regards: celui que mon père avait, celui de s’accrocher à la vie et de garder espoir. Je me serais sentie «ordinaire» et «incapable» de ne pas participer à cette marche chaque année, surtout suite aux paroles de mon père. J’ai fait mon premier relais en juin 2008 et c’est mon 6e ce soir.»

Les fonds servent à appuyer les personnes atteintes du cancer. Au Québec, 87 Relais pour la vie se tiendront en 2013 et l’organisme souhaite recueillir 13,5 millions. L’an dernier, plus de 230 000 $ avaient été amassés à Trois-Rivières et une centaine d’équipes avaient participé à un relais qui s’était déroulé sous la pluie.