Brutalité policière: les 4 policiers suspendus sans solde

Les élus du conseil municipal ont voté à l’unanimité en faveur de la suspension sans solde des quatre policiers impliqués dans une arrestation musclée à l’endroit d’Alexis Vadeboncoeur.

Les policiers étaient déjà suspendus de leurs fonctions, avec solde, depuis le 8 février.

Cette recommandation de suspension sans solde découle du dépôt de sept accusations au criminel contre chacun des agents, l’enquête disciplinaire menée par l’employeur, la convention collective dont certains articles prévoient une telle procédure, ainsi qu’un avis des procureurs.

«La convention collective prévoit aussi que la Ville de Trois-Rivières doit assumer les frais d’avocats pour les policiers accusés. Selon l’évolution des procédures, on pourrait exiger un remboursement. On suivra les étapes en cours de route», avertit le maire Yves Lévesque.

M. Lévesque soutient que cette décision n’a «aucun rapport avec les accusations portées» à l’endroit des policiers.

Le maire s’attend à ce que les quatre policiers concernés déposent un grief à l’endroit de la Ville.

Il se dit évidemment «déçu» des répercussions de cette affaire dont les images ont fait le tour du monde.

«Personne n’est content de la situation. Nul ne veut en arriver là. Je ne pense pas que ce soit nuisible pour l’image de la ville. Depuis le début du dossier, on agit pour garder la réputation de notre service de police», commente-t-il.

Les faits reprochés à Marc-André St-Amant, Barbara Provencher, Kaven Deslauriers et Dominic Pronovost remontent au mois de février. Les quatre policiers ont été filmés en train de frapper Alexis Vadeboncoeur, suspecté d’un vol qualifié.

Le président de l’Association des policiers pompiers de Trois-Rivières, Louis Lesage, commentera demain à 14h la suspension des quatre policiers.