Bilan d’une autre année mouvementée au CIUSSS MCQ

Par le truchement d’une séance publique d’information virtuelle, le ­Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la ­Mauricie-et-­du-Centre-­du-Québec (CIUSSS ­MCQ) a récemment dressé le bilan de l’année 2021‑2022.

« ­Malgré une autre année mouvementée dans le contexte de la pandémie, les réalisations ont été nombreuses et significatives. Et en lien avec la crise, il a encore été nécessaire d’adapter les soins et les services tout en composant avec la situation épidémiologique difficile », a souligné, d’entrée de jeu, le président du conseil d’administration, ­Michel ­Larrivée, tout en signalant la préoccupation constante du ­CA et du ­PDG de maintenir en parallèle une prestation sécuritaire et de qualité pour les usagers aux prises avec d’autres problématiques.

Le président du ­CA a souligné le courage, la persévérance, la générosité de l’ensemble des gestionnaires, du personnel et de l’équipe médicale pour leur soutien à la population, leur engagement exceptionnel et leur résilience afin de maintenir des services essentiels à toute la population dans cette situation difficile. «  ­La population, ­a-t-il ajouté, a aussi fait preuve d’une grande solidarité humaine en se ralliant en grand nombre aux mesures sanitaires et à la vaccination, ce qui nous a permis de sortir de cette crise.  »

De belles réalisations ont marqué la dernière année, a fait valoir M. Larrivée, et ce, dans différents créneaux dont le soutien aux enfants, l’accompagnement des personnes âgées, la mise en place d’installations fonctionnelles et adaptées, la poursuite de la mission universitaire et l’accompagnement des clientèles vulnérables.

Faits saillants

Entrée en poste en août, la nouvelle ­présidente-directrice générale, ­Natalie ­Petitclerc, a parlé d’une année exceptionnelle, «  d’une année de grande mobilisation et d’un travail colossal accompli malgré de nombreuses contraintes, embûches et défis qui se sont posés au quotidien  ». Dans ses faits saillants, la ­PDG ne pouvait éviter de parler de la gestion de la pandémie, notant l’obtention d’un prix d’excellence en lien avec l’élaboration du logiciel ­Contagion qui a permis une meilleure gestion et facilité le travail. Il revient au ­CIUSSS ­MCQ, ­a-t-elle rappelé, la mise en place de la toute première clinique de vaccination mobile qui a conclu son périple après avoir administré plus de 8000 doses.

En matière de soutien aux aînés, ­Natalie ­Petitclerc a fait état de cette «  nécessaire campagne de valorisation de nos ­CHSLD et leurs intervenants en raison d’une perception négative  ». «  ­On a voulu mettre de l’avant les belles pratiques. Nos personnes sont fières d’y travailler. On souhaitait rehausser la notoriété de ces professions et des milieux de vie. La campagne a permis de mettre en lumière nos intervenants, leur travail, tout en augmentant le sentiment d’appartenance et de fierté en plus de favoriser la rétention du personnel. La plus grande fierté de nos intervenants, ce sont les liens qu’ils tissent avec les résidents et leur famille. De par leur vécu et leurs histoires, ça les fait grandir  », ­a-t-elle fait valoir.

Le ­CIUSSS, par ailleurs, a ajusté sa réponse aux besoins grandissants en matière d’hébergement jeunesse. L’ajout de séances d’information et d’ateliers a permis d’évaluer 65 milieux et 34 ont été reconnus comme ressources de type familial. En lien avec le repérage psychosocial, la présence d’intervenants sur le terrain a permis de rejoindre plus de 50 000 personnes. «  ­On a ainsi pu sensibiliser et agir en prévention  », se félicite la ­PDG du ­CIUSSS ­MCQ. Confronté à un grand défi de ­main-d’œuvre, l’établissement a été très actif, a signalé ­Mme ­Petitclerc. «  ­Plusieurs cohortes de préposés aux bénéficiaires en ­CHSLD ont joint les rangs. On a reçu plusieurs recrues infirmières en provenance de ­France. Des retraités aussi sont venus donner un coup de main, tout comme des militaires et des membres de la ­Croix-Rouge. On a réalisé plus de 700 embauches grâce à ­Je contribue. Également, plusieurs employés de différentes directions administratives ont délaissé leurs tâches habituelles pour aider les secteurs cliniques. Des étudiants en médecine sont venus prêter ­main-forte comme aides de services, ­a-t-elle confié. Donc, plusieurs actions de recrutement et d’entraide ont été mises de l’avant.  »

La mission universitaire, elle, demeure bien vivante avec des projets de recherche. Au total, 56 nouveaux projets ont été initiés en 2021‑2022, portant à 275 le nombre total de projets actifs. «  ­La recherche est toujours bien vivante malgré la pandémie, mais l’enseignement et les stages le sont tout autant. On a constaté une hausse de 41 % du volume des jours/stages, ce qui n’est pas peu dire. Cela s’explique notamment par une augmentation des cohortes dans plusieurs programmes  », ­a-t-elle exposé, tout en notant la hausse de 25 % des admissions en médecine menant ainsi à une hausse de 11 % des stages en la matière.

Fondation, communications et finances

Natalie ­Petitclerc a parlé de 18 fondations actives sur le territoire. «  ­Des fondations particulièrement généreuses et inspirantes qui redonnent pas moins de 11 M$ à notre établissement. C’est énorme ! ­Cela permet d’acquérir des appareils, des équipements de haute technologie et ainsi d’optimiser nos soins et services, de les rendre plus fonctionnels, sécuritaires et mieux adaptés. Je tiens à remercier la grande générosité des quelque 27 500 donateurs  », ­a-t-elle exprimé.

Le personnel au chapitre des communications a aussi été très actif au cours de la dernière année devant notamment répondre à près de 2000 demandes provenant des médias. Quelque 140 communiqués de presse, dont 85 reliés à la pandémie, ont été rédigés. «  ­Et on est l’un des seuls ­CIUSSS actifs sur toutes les plateformes, a soutenu la ­PDG. On mène plusieurs actions pour informer la population.  »

Quant aux finances, elles se portent bien, selon ­Natalie ­Petitclerc, le budget s’étant accru cette année de 338 M$ pour s’établir à quelque 2,2 milliards de dollars. Depuis les déficits des exercices 2017‑2018 et 2018‑2019, le ­CIUSSS ­MCQ enregistre des surplus qui lui permettent de réduire le déficit accumulé qui se situe à près de 7,3 M$. L’établissement apporte, par ailleurs, un grand soutien financier au monde communautaire avec une enveloppe de tout près de 60 M$. Le ­CIUSSS ­MCQ finance pas moins de 225 organismes pour rejoindre ainsi près de 222 000 personnes.

Priorités de la prochaine année

La pénurie de ­main-d’œuvre qui perdurera commande une manière d’agir différente, estime ­Natalie ­Petitclerc. «  ­Il faut poursuivre nos différentes mesures, mais voir aussi comment on peut faire autrement. Il est certain que nous devons intensifier le soutien à domicile, développer des alternatives à la consultation médicale, à l’hospitalisation et à l’hébergement  », ­a-t-elle fait valoir.

Les besoins des jeunes nécessitent, ­a-t-elle dit, une réponse optimale. Et faire autrement passe notamment par l’augmentation de l’utilisation des technologies de l’information, par l’innovation dans les processus de recrutement et de rétention, par la révision de l’organisation du travail, en plus de miser sur la multidisciplinarité.