Actions environnementales de la Ville: les élèves du secondaire en auraient voulu plus

Près d’un an après avoir appuyé la Déclaration citoyenne universelle d’urgence climatique, la Ville de Trois-Rivières a fait le bilan des actions posées dans la dernière année pour lutter contre les changements climatiques. L’activité se déroulait en présence des élèves des écoles secondaires du territoire qui avaient fait part de leurs préoccupations environnementales à la Ville l’année dernière.

Dans la dernière année, la Ville a notamment réduit les îlots de chaleurs en plantant 420 arbres en milieu urbain, en plus de réaliser une seconde ruelle verte. Cette action se poursuivra en 2020. On y ajoutera également un volet destiné aux commerçants qui pourront ainsi mettre l’épaule à la roue.

La présidente de la Commission du développement durable et de l’environnement et conseillère municipale, Mariannick Mercure, a aussi rappelé la distribution de 450 composteurs domestiques à l’été 2019. En parallèle, des capsules web faisant la promotion du compostage et du mouvement zéro déchet ont été produites et diffusées et des activités de sensibilisation se sont tenues dans les fêtes de quartier dans le but d’encourager la population à changer ses habitudes de consommation.

L’ajout d’un terminus de la Société de transport de Trois-Rivières (STTR) à l’Université du Québec à Trois-Rivières et la modification des trajets d’autobus pour les étudiants entraîneront une réduction des transports polluants. Par ailleurs, le réseau cyclable a été bonifié et le sera de nouveau en 2020.

Dans la foulée, les ressources consacrées aux mesures environnementales ont connu des augmentations de budget, que l’on pense au transport en commun (1,7 M$), la gestion des matières résiduelles (80 000$), la bonification du réseau cyclable (500 000$) et la plantation d’arbres (300 000$).

La mobilité dans la mire

La Ville de Trois-Rivières entend d’ailleurs faire de l’enjeu de la mobilité une priorité pour la prochaine année.

«Les gaz à effet de serre proviennent du transport de marchandises et de personnes. C’est là qu’il faut insister : dans la mobilité active et collective. Sinon, ce sera impossible de voir les émissions de gaz à effet de serre diminuer. La voiture solo électrique pour tous n’est pas la solution», avance Claude Ferron, conseiller municipal qui siège aussi sur la Commission du développement durable et de l’environnement.

«On voudrait voir des projets plus ambitieux»

Après avoir entendu le bilan des autorités municipales, les élèves se sont dit rassurés de voir la Ville agir pour l’environnement, mais également déçus, entre autres par la lenteur du système.

«Ça ne répond pas au critère d’urgence de la Déclaration d’urgence climatique. On voudrait voir des projets plus ambitieux. On est anxieux face à l’avenir, mais on comprend également que ce sont des dossiers complexes et que vous en avez beaucoup à gérer. Nous sommes confiants que vous prioriserez des actions pour lutter contre les changements climatiques en 2020», a commenté Laurence Dubuc en s’adressant aux élus municipaux présents.

La jeune femme ne cache pas qu’elle aimerait voir Trois-Rivières bannir les sacs de plastique à usage unique d’ici 2021.

«Parti comme c’est là, Trois-Rivières fait de bons projets. J’espère que cette volonté de faire des choses pour l’environnement devienne un devoir», ajoute sa comparse Mégane Denicourt.

En ce qui concerne le bannissement des sacs de plastique à usage unique, la Commission du développement durable et de l’environnement travaille ardemment à dénicher la façon de faire qui sera la bonne pour Trois-Rivières.

«Je sais que [les élèves] auraient voulu qu’on annonce quelque chose pour le bannissement des sacs de plastique aujourd’hui, mais on n’est pas encore prêt. Je vis leurs frustrations. Ça ne va pas assez vite, je suis d’accord, mais c’est une grosse machine. Il faut travailler avec les contraintes. On est en faveur d’un changement en ce qui a trait aux sacs de plastique, mais il y a plusieurs options sur la table, qu’on passement au bannissement ou à une tarification progressive, par exemple. Un fonctionnaire fait des appels dans les autres villes pour évaluer ce qui a bien et moins bien fonctionner. J’espère qu’on pourra arriver avec une recommandation cette année», indique Mariannick Mercure.

Des élèves de l’Académie les Estacades, de l’école Chavigny, de l’école des Pionniers et du Séminaire Saint-Joseph étaient présents pour l’occasion.