50 000 plantes pour créer 13 mosaïques florales

HORTICULTURE. Il faut 50 000 plantes pour créer les 13 mosaïques florales qui agrémentent le paysage de la ville de Trois-Rivières durant la saison estivale.

Ce travail créatif nécessite également plusieurs mois de travail. L’équipe d’horticulture de la Ville de Trois-Rivières entame la conception des mosaïques au mois d’août. «Les thématiques nous sont présentées par les différents départements de la Ville. Si on ne reçoit pas de propositions, c’est le groupe d’horticulture qui choisit la thématique», indique Stéphane Roy, contremaître horticole à la Ville de Trois-Rivières.

La tâche suivante consiste à faire les dessins. Les membres de l’équipe d’horticulture se prêtent au jeu et laissent libre cours à leur imagination. Certains font même appel au talent artistique de leurs proches.

«Tout le monde apporte des dessins et on vote par élimination. On a 13 mosaïques, alors on fait consensus pour 13 choix. Quand c’est fait, on envoie ça au département des techniciens en horticulture pour qu’ils voient si l’idée est réalisable», énumère M. Roy.

Chaque dessin est ensuite amené à l’échelle pour déterminer avec exactitude la quantité de plantes nécessaire pour chacune des parties de la mosaïque. «D’octobre à décembre, c’est le calcul des plantes. Il nous en faut environ 50 000 plantes, dont 20 000 fleurs annuelles, précise M. Roy. Aux Fêtes, les soumissions partent. Le gros du travail se fait d’août à décembre.»

Des plantes spéciales

Les plantes de mosaïques ne sont pas comme les fleurs annuelles que l’on retrouve un peu partout. C’est une plante tropicale à feuillage et non à fleur. «On la choisit parce qu’elle supporte la taille répétitive, explique Stéphane Roy. On a besoin de la couper souvent pour donner à la mosaïque la forme désirée.»

«Sa principale caractéristique, c’est sa couleur, ajoute ce dernier. On va jouer avec ça pour faire le dessin. Ce sont des plantes avec des feuillages contrastants. Le défi est aussi là parce qu’il n’y a pas non plus beaucoup de couleurs différentes. On est dans les verts, rouges, jaunes, bruns. Ça prend de la créativité pour faire un dessin qui parle aux gens.»

Un travail minutieux

Concevoir une mosaïque florale peut sembler simple à première vue, mais détrompez-vous, il faut prendre en considération une foule de petits détails. «On travaille avec du vivant. Ça ne se passe pas toujours comme on veut et il faut s’adapter. Il faut prendre en compte les couleurs des plantes et leur hauteur, entre autres. Chaque aspect est important si on veut arriver à véhiculer un message», mentionne M. Roy.

En mai, les 50 000 plantes sont livrées. À leur arrivée, on les classe par mosaïque pour que le tout soit prêt à être mis en terre en juin. Pendant environ une semaine, six personnes se consacrent à la plantation. Un peu à l’image de la peinture à numéros, elles doivent s’assurer de planter la bonne fleur de la bonne couleur au bon endroit. Rien n’est laissé au hasard.

«Il y a les plantes, les fleurs annuelles et aussi beaucoup d’autres éléments comme des roches, et des éléments soudés, fait remarque M. Roy. Les différents départements de la Ville peuvent être interpelés pour la création de pièces comme l’équipe de soudure et celle de menuiserie. C’est un gros travail d’équipe.»

Au cours de l’été, quatre personnes font l’entretien des mosaïques, le désherbage et la taille des plantes de façon régulière, et ce, jusqu’au premier gel.

Aux quatre coins de la ville

Les mosaïques florales sont dispersées à travers la ville à des endroits stratégiques où la circulation est plus dense. On en retrouve notamment sur le boulevard des Estacades près de l’autoroute, à côté de la piste cyclable sur le boulevard des Chenaux, à côté de la piste cyclable près de l’UQTR, sur le boulevard Jean-XXIII et à Trois-Rivières sur Saint-Laurent.