Nouveau spectacle du Cirque du Soleil: zoom sur l’envers du décor
REPORTAGE PHOTO. Les médias de la région ont eu accès aux coulisses du spectacle Juste une p’tite nuite – Hommage aux Colocs du Cirque du Soleil, du maquillage à la conception des costumes jusqu’aux répétitions des différents numéros de ce spectacle qui sera présenté à l’Amphithéâtre Cogeco du 18 juillet au 18 août.
Ces jours-ci, les artistes apprennent à maîtriser le maquillage qu’ils porteront durant les représentations en suivant une liste d’étapes prédéterminées par la conceptrice maquillage, Florence Cornet. Beaucoup de travail en amont a été réalisé pour concevoir les différents maquillages qui s’avèrent particulièrement colorés.
Ce sont les artistes qui se maquilleront eux-mêmes avant chaque représentation.
Le spectacle Juste une p’tite nuite – Hommage aux Colocs transportera les spectateurs dans le coeur d’une ruelle délabrée, où une gang d’amis éclectiques se réunir chaque soir sous la lumière d’un lampadaire pour faire exploser la grisaille urbaine et faire jaillir une spirale festive inspirée de la poésie des Colocs.
À la conception des costumes, Sébastien Dionne souhaitait se rapprocher d’un style que l’on peut retrouver dans la rue, retrouver un côté excentrique et spectaculaire dans les choses ordinaires.
Il a beaucoup observé les looks excentriques de personnes qu’il croisait dans les rues de New York et de Montréal.
«Je voulais voir jusqu’où on peut aller dans la conception. L’année passée, on était dans un univers très large, créatif et dans l’imaginaire. L’idée, cette année, est de garder le côté humain, un peu comme si des colocs avaient décidé de prendre des vêtements dans une pile», explique Sébastien Dionne, concepteur des costumes.
La conception de costumes pour le cirque a cette particularité qu’au-delà de l’aspect esthétique, les vêtements ne doivent pas représenter un danger pour les acrobates.
«Des fois, on a des envies esthétiques dans lesquelles on voudrait se lancer. Quand on arrive en validation technique, on constate qu’ils peuvent être dangereux. Chaque élément de costume est un risque de danger potentiel pour l’artiste qui performe. Il y a une grande réflexion qui doit être faite à la base. On essaie quand même de pousser les idées jusqu’en validation technique. On peut ensuite adapter le costume. Tout cet aspect de sécurité ajoute un autre niveau de difficulté et de stress à la conception», précise-t-il.
Des percussions live sur scène
C’est la première année que l’équipe de création misera sur la performance live de percussions durant le spectacle. Ces percussions sont improvisées à partir de différents objets que l’on peut retrouver un peu partout.
«On cherche des sonorités particulières, ce genre de son un peu métallique qu’on réalise avec des percussions de ruelle», indique Jean-Phi Goncalves, directeur musical et arrangements.
Ce dernier travaille avec les bandes originales du groupe en guide de point de départ des divers arrangements musicaux. Sur certains morceaux, on entend davantage de basse, tandis que les «percussions de ruelle» et autres body percussions agrémentent d’autres pièces.
«Parfois, il faut retransformer les chansons, alors que d’autres fois, la version originale correspond bien avec la ligne directrice du spectacle. On veut y ajouter des surprises, permettre aux gens de redécouvrir les chansons sous un autre angle, tout en gardant un lien avec la chanson originale. Ça crée une belle contrainte, car on a fait de belles découvertes en écoutant les tracks en solo», dit-il.
Unique, inusité, créatif
Arrivés depuis environ une semaine et demie, les artistes répètent de 10h à 23h pour être prêts pour la première du spectacle le 18 juillet.
Le metteur en scène, Jean-Guy Legault, et Émilie Therrien, assistante au metteur en scène, conceptrice de la performance acrobatique et chorégraphe acrobatique, profitent de la présence des artistes pour faire les déplacements, les changements, procéder aux ajustements d’éclairage, etc.
«On est pas mal dans la finalisation», affirme Jean-Guy Legault.
Quelques numéros sont encore en cours de création à l’Amphithéâtre.«Je pense qu’on aura une belle variété de numéros. On a encore essayé de repousser les limites, d’amener des choses qu’on n’avait pas encore présentées à Trois-Rivières. On a réalisé des numéros qui sortent de l’ordinaire et qui sont empreints d’une belle créativité. C’est beaucoup axé sur la collectivité cette année. Il y a beaucoup de numéros
de groupe», ajoute Émilie Therrien.
On verra notamment un numéro de lampe acrobatique, l’oeuvre d’un acrobate québécois qui a développé cet appareil hors du commun.
«Le groupe ouvre tout un univers. Les Colocs ont été une comète dans l’univers musical», souligne Jean-Guy Legault.
«C’est passé vite, mais ils ont marqué beaucoup de personnes. Ils ont laissé des traces. C’est pour ça qu’il y a quelque chose de très touchant aussi dans ce spectacle. On réalise à quel point la société québécoise a été grafignée, dans le bon sens, par Les Colocs. Et ce qui est le fun dans l’esprit du cirque, c’est qu’on n’a pas besoin de le dire: on peut le montrer et le faire vivre», conclut le metteur en scène.
Du côté de la Corporation des Événements, qui gère l’Amphithéâtre, on travaille beaucoup au niveau de l’entretien des équipements. Cela implique d’ouvrir la salle, de mettre à jour le théâtre et de peaufiner les installations, notamment en ajoutant diverses commodités d’accueil pour les spectateurs.
Le spectacle Juste une p’tite nuite – Hommage aux Colocs sera présenté en exclusivité à l’Amphithéâtre Cogeco du 18 juillet au 18 août. Les billets sont en vente en ligne au www.amphitheatrecogeco.com et à la billetterie de la salle J.-Antonio-Thompson (819 380-9797).
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Le spectacle en chiffres
13
Tableaux
27
Artistes
20
Représentations
24
Nombre d’heures travaillées chaque jour par l’équipe de production du Cirque du Soleil. Cela va des répétitions aux validations techniques, en passant par la mise en place de l’éclairage qui doit se faire de nuit.