Place à la magie de Casse-Noisette

DANSE.  La magie du ballet Casse-Noisette s’installera à la salle J.-Antonio-Thompson pour trois représentations en décembre. Lorsqu’il a décidé de produire ce grand classique en 2013, le directeur artistique Claude Caron s’est donné pour mission de le moderniser. 

Au total, 80% des décors sont des projections multimédia. Seule une toile peinte est utilisée en guise de décor. Au-delà des effets spéciaux qu’il a ajoutés et des costumes qui ont entièrement été repensés, Claude Caron souhaitait aussi baser sa version du ballet sur le conte d’Hoffmann.

Dans cette version, on découvre que le Roi des rats jette un sort au jeune Prince, le fils de la Fée Dragée, et le transforme en casse-noisette.

«Seul l’amour d’une jeune fille peut le ramener à son état normal. Mais ça, il n’y a que le parrain Drosselmayer qui le sait. C’est pour cette raison qu’il donne le casse-noisette à Clara: il est convaincu que l’amour de la demoiselle pourra le ramener à son état normal. D’ailleurs, à la fin, Drosselmayer rechange le Prince en casse-noisette, mais quand il le met sur le foyer, magiquement, il fait un clin d’œil à Clara. On comprend donc que toute cette aventure était réelle», explique Claude Caron, directeur artistique chez Ballet Ouest.

La production Casse-Noisette de Ballet Ouest de Montréal

Il souhaitait également relier le ballet à sa première version en 1892, à St. Petersbourg. Son équipe a mis la main sur une photo d’archives montrant le décor du deuxième acte. Le décor présentait ce qui semblait être des bonbons en papillotes. «On a remis cette image dans un format numérique et c’est le décor qu’on utilise pour cet acte. Il est projeté. Quand le rideau se lève, la foule gratifie le décor d’une belle exclamation normalement!» raconte-t-il.

Des jeunes danseurs d’ici en vedette

La particularité de la production de Ballet Ouest est la place que fait la compagnie de danse aux danseurs locaux. Dans le cadre de la tournée du spectacle Casse-Noisette, les rôles de Clara et de son petit frère Fritz sont confiés à de jeunes danseurs locaux dans chacune des villes visitées.

À Trois-Rivières, Lola Kokta-Gagnon et Philippe Beauchesne ont été sélectionnés pour interpréter ces rôles. 

Philippe Beauchesne et Lola Kokta-Gagnon.

«Clara et Fritz sont les rôles principaux du premier acte. C’est important qu’ils soient capables de danser le ballet, souligne Claude Caron. Lola et Philippe sont fabuleux. Je les avais observés lors d’une compétition de danse. J’avais un œil sur eux pour ces rôles. Je me suis assuré auprès des parents qu’ils viendraient aux auditions. Ce sont eux qui ont finalement été choisis. Ce sont deux danseurs avec énormément de potentiel. Ils ont travaillé très fort.»

«C’est dans notre mandat de donner la chance aux jeunes d’avoir accès à la scène. Aux auditions, on a eu plus de gens qu’espéré. On demande aussi aux danseurs professionnels d’échanger avec eux lorsqu’ils viennent passer une journée de répétition à Montréal. Ça rend l’expérience plus complète de part et d’autre», ajoute-t-il.

Quarante danseurs professionnels de Ballet Ouest participeront également au spectacle.

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25

Le danseur qui interprète le personnage du Prince ne dispose que de 25 secondes pour revêtir l’uniforme de Casse-Noisette.

500

La compagnie Ballet Ouest a présenté sa version de Casse-Noisette plus de 500 fois depuis 1984.