Laval, un défi de taille pour Forcier

HOCKEY.Après un séjour de quelques saisons avec les Dragons du Collège Laflèche, Serge Forcier est de retour dans la Ligue nord-américaine de hockey cette saison pour y relever un défi de taille: instaurer des bases solides chez les Prédateurs de Laval, une équipe d’expansion dans un marché qui ne pardonne pas.

«[Les Prédateurs] m’ont sorti de ma retraite. Je m’enlignais pour ma saison de ski», blague Serge Forcier, que l’on sent visiblement heureux au bout du fil à l’idée de relever un nouveau défi.

«Je suis content d’avoir fait le move. Cependant, il y a beaucoup d’ouvrage à faire, mais c’est correct, je suis un enseignant dans l’âme», confie-t-il.

Un enseignant qui doit en apprendre beaucoup à ses protégés.

«J’essaie d’inculquer un système de jeu, de mettre les choses en place. C’est une équipe bien nantie offensivement, mais qui, défensivement, comporte de grosses lacunes. On va travailler à corriger la défensive. Il faut tout recommencer à zéro. La bonne nouvelle, c’est qu’on peut juste s’améliorer», souligne le pilote des Prédateurs.

«Les gars étaient laissés à eux-mêmes en défensive, ils n’étaient pas responsables de leur défensive. Ce sont des choses de base, qui comptent, et qui donnaient notamment beaucoup de surnombres. Il faut inculquer le sentiment de responsabilité et casser le moule. Avoir commencé dès le début avec l’équipe, ç’aurait été différent. En même temps, ce n’est pas la première fois que je prends la relève d’une équipe. L’expérience entre en ligne de compte.»

De l’expérience, Serge Forcier en prendrait bien, sa brigade défensive étant composée de cinq arrières de 26 ans et moins.

«L’offensive peut rivaliser avec toutes les équipes. Mais là, ce n’est pas un club social et ça prendrait plus d’expérience en défensive. Dans cette ligue-là, ça bouge beaucoup peu avant les Fêtes et nos dirigeants cherchent toujours à améliorer l’équipe, alors je suis confiant.»

En ce sens, les Preds ont sorti Steve Bossé de la retraite, lui qui viendra donner un coup de main précieux en défensive en termes d’expérience et de robustesse.

«C’est un gars qui a une tête sur les épaules, pas juste un gars qui peut se battre. C’est une bonne acquisition pour la ligue, une bonne publicité, aussi. On en a besoin. Et c’est difficile de trouver un gars solide comme lui qui peut jouer sur toutes les lignes. Avec lui, on sera prêts à répondre aux invitations, mais on n’ira pas frapper le bon joueur adverse pour le blesser à la fin d’un match», analyse-t-il.

D’ici la fin de la saison, Serge Forcier entend véritablement mettre l’accent sur la méthode de travail de ses protégés, dans la continuité de ce qu’il a déjà entrepris depuis son arrivée en poste.

«Il faut garder une régularité. Les équipes qui ont du succès en font ainsi. Il faut aussi sortir les cas troubles et continuer à s’améliorer à tous les matchs. On n’a le droit de perdre, mais on n’a pas le droit de ne pas fournir d’efforts. Je mets mes couleurs à moi, mais ça prend un peu de temps», conclu celui qui a un contrat valide jusqu’à la fin de la présente campagne.