«Ça va être fou!»

Lorie Hamel en fait voir de toutes les couleurs. Cette artiste de body-painting a remporté les honneurs du Face and Body Art International Convention (FABAIC) dans la catégorie «Face painting professionnel». Et c’est maintenant l’aventure du Festival mondial de body-painting qui l’attend en juillet.

C’est déjà un beau parcours pour cette artiste qui pratique le body-painting depuis moins d’un an.

«J’ai participé au FABAIC parce que mon professeur de body-painting m’a encouragée à le faire. Ça ne fait même pas un an que j’en fais alors je ne m’imaginais pas là-bas. Ça s’est vraiment décidé à la dernière minute», raconte Lorie.

L’expérience aura été intense: réaliser un face painting (visage et décolleté) en une heure, alors qu’il se ferait normalement en une heure et demie ou deux heures. Mission accomplie pour Lorie qui a ravi les juges avec son œuvre.

«J’aime travailler avec les textures et les contrastes, alors j’ai réalisé une texture bronze avec du latex et j’y ai inséré un dégradé de feuilles d’or», explique-t-elle.

La découverte

L’étudiante au Baccalauréat en Arts plastiques à l’Université du Québec à Trois-Rivières a commencé à réaliser des tatouages au henné il y a environ trois ans. On l’a ensuite engagée pour faire des maquillages pour les enfants. Coup de foudre. Mais c’est sa rencontre avec Olivier Zegers qui a déclenché le processus. Lorie a eu droit à des cours privés avec ce professionnel de face painting et s’est mise à travailler au air brush.

«Ensuite j’ai voulu prendre des cours, mais il ne s’en donne pas à Trois-Rivières. Je me suis donc inscrite au Studio Backstage à Montréal pour me perfectionner. J’ai un style assez abstrait et j’ai donc commencé à expérimenter des techniques avec le latex. Mon but, c’est vraiment de transcender le corps à un autre niveau, créer une métamorphose la plus complète possible», précise Lorie.

À l’heure du Mondial

«Je me suis inscrite dans la catégorie FX…et ça adonne que je serai en compétition contre mon professeur, alors je sais que je ne pourrai pas gagner la première place. Mais je serais très contente si je pouvais me qualifier parce que ce sont les meilleurs au monde», souligne-t-elle. «Ah! Je te dis ça et je commence à stresser! Ça va être fou! Ça déboule tellement mes affaires!»

Elle aura le temps de se préparer davantage en vue de la compétition cette fois-ci. La compétition est divisée en deux thèmes pour les éliminatoires et les finales.

«Le truc, c’est de faire une recherche sur le sujet qui nous intéresse et se saturer d’information. Puis on lance ses idées sur papier et on arrête tout. On laisse ça de côté. Et à un moment, ce sera l’illumination divine! …mais je ne peux pas me permettre de trop attendre cette fois, surtout que je dois aussi me concentrer sur la recherche de commanditaires», indique l’artiste.